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Refus du PS de censurer le gouvernement : «Monsieur Mélenchon doit rester à sa place», lance Patrick Kanner

Ugo Pascolo - Mis à jour le . 1 min

Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a clarifié la position du PS vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon. Il revient notamment sur la colère du fer de lance de LFI sur le refus du parti à la rose de censurer le gouvernement, et reconnaît une "turbulence" au sein du NFP.

Un divorce définitivement acté ? En refusant de censurer le gouvernement le PS de François Bayrou, le PS a provoqué l'ire de Jean-Luc Mélenchon. Pour autant, au micro d'Europe 1 matin week-end, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, assume pleinement la décision de sa formation politique. Puis, il l'assure, "monsieur Mélenchon doit rester à sa place".

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"Nous le respectons et nous lui demandons de nous respecter"

"Par ses déclarations incendiaires, pour ne pas dire insultantes, souvent lui ou ses proches considèrent que les socialistes doivent être devant lui à genoux à attendre la bonne parole de sa part, non. Ça a pu être à un moment donné le cas peut-être, mais c'est terminé. Il est un des membres du NFP, mais en aucun cas, il ne peut nous donner des consignes. Nous le respectons et nous lui demandons de nous respecter."

Et d'enfoncer encore le clou : "Je crois même que Monsieur Mélenchon pense que la boussole et l'horloge biologique de la gauche, se sont arrêtées avec lui le soir du premier tour des élections en 2022 et que donc, avant lui, rien, après lui rien. Mais avant lui, il y a eu une grande formation politique à laquelle il a appartenu, le PS, qui a amené la gauche au pouvoir quatre fois dans la Cinquième République."

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La censure toujours à portée de main des socialistes 

Une situation tendue entre Jean-Luc Mélenchon et le parti à la rose qui scelle la fin de l'alliance des deux entités ? "Il y a une turbulence", reconnaît Patrick Kanner. Toutefois, il rappelle que le refus du PS de censurer le gouvernement Bayrou n'est en aucune façon un blanc-seing. "Si le budget est mauvais, nous pouvons toujours déclencher la censure. Et si la négociation sur les retraites n'est pas celle que nous souhaitons, c'est-à-dire une évolution profonde de la loi, pour ne pas dire une abrogation, nous aurons toujours l'arme de la censure...", conclut-il.

Des propos auxquels a réagi Eric Coquerel quelques heures plus tard sur Europe 1. "La question, ce n'est pas d'obéir ou non à Jean-Luc Mélenchon. Le problème, c'est de respecter notre mandat et nos engagements", a tempéré le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, issu des rangs de LFI. 

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Et de prédire que "ce conclave ne débouchera sur rien, [...] donc vous verrez que la réforme des retraites se poursuivra".