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Le Parti socialiste ne vote pas la censure, la gauche se fracture

Mayalène Trémolet et Alexis Delafontaine - Mis à jour le . 1 min

La motion a été approuvée par 131 députés - dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter François Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l'issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu'il ne voterait pas cette fois-ci avec le NFP, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l'alliance de gauche sur de telles motions.

François Bayrou a échappé, ce jeudi 16 janvier, à la première motion de censure déposée contre son gouvernement, les socialistes décidant dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique "inédite". La motion a été approuvée par 131 députés - dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter François Bayrou.   

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Une prise de position qui fracture le Nouveau Front populaire, le PS se retrouve désormais seul. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, avait affirmé que son parti ne censurerait pas le Premier ministre. 

Le NFP se déchire, le RN s'en frotte les mains

Face à cette décision, Jean-Luc Mélenchon exclut toute confusion. Pour le leader historique de la gauche, le PS n'est plus dans l'opposition. "Dans une démocratie, il y a une chose très étrange, mais il y a une majorité et il y a aussi une opposition. Et elle n'est pas là pour faire le café et les photocopies, elle est là pour s'opposer", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. Une posture confirmée par Mathilde Panot, la cheffe de file de LFI à l'Assemblée nationale.

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"Cette motion de censure tient lieu de clarification. Ceux qui ont voté la motion de censure, les communistes, les écologistes et les insoumis ensemble, se retrouvent aujourd'hui comme seule opposition. Ils sauvent et nous sauvons aujourd'hui le NFP. Nous montrons que nous votons ensemble, car notre monde est toujours possible", a-t-elle affirmé ce jeudi 16 janvier.  La France insoumise a menacé les socialistes de présenter des candidats contre eux lors des prochaines élections législatives.

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, salue les concessions accordées par François Bayrou. Mais pour elle, le compte n'y est pas. "Sur le front de l'écologie, l'heure est à l'inaction et nous le condamnons. Si le gouvernement et nos partenaires ne voient toujours pas le problème, alors nous avons un problème" a-t-elle déclaré sur X. De l'autre côté de l'échiquier politique, les élus du RN se frottent les mains, qualifiant le NFP d'alliance de pacotille.