Éric Coquerel 1:14
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Alexis Delafontaine, édité par Gauthier Delomez
Alors que l'exécutif et le gouvernement doivent prendre une décision cette semaine concernant la réforme des retraites, qui divise même au sein de la majorité, les oppositions sont contre tout passage en force. "Le budget par 49.3, je considère cela comme un aveu d'échec", tonne l'Insoumis Éric Coquerel sur Europe 1.

Le spectre des grèves de 1995 agité par Éric Coquerel. L'Insoumis, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, réagit à la redoutée réforme des retraites qui doit être votée prochainement dans le cadre du budget 2023. Emmanuel Macron, Élisabeth Borne, les chefs de la majorité et les ministres concernés se réunissent mercredi soir sur le sujet. Toutefois, toutes les oppositions dont La France insoumise sont contre un passage en force de la réforme.

"Le budget par 49.3, je considère cela comme un aveu d'échec", tonne Éric Coquerel au micro d'Europe 1. "Le 49.3 sur les retraites, il y aura un mouvement social d'ampleur", prévient le député insoumis.

Les trois raisons d'un possible mouvement social d'ampleur selon Coquerel

Éric Coquerel poursuit sa démonstration : "D'abord parce que c'est quelque chose qui passe très mal : 70% de l'opinion est contre cette réforme. Deuxièmement, tous les syndicats, y compris la CFDT, sont vent debout." Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale ajoute une "troisième raison" : "Un mouvement social se nourrit souvent de son antériorité. Hors, le mouvement social sur les retraites n'a pas perdu la dernière fois."

Pour le député insoumis, "il y a tous les sujets pour que l'on ait un mouvement social de type novembre-décembre 95, et je ne vous rappelle pas comment s'est terminé cette période d'un point de vue politique", raille Éric Coquerel, faisant référence au renoncement du gouvernement d'Alain Juppé, Premier ministre d'alors, sur la réforme.