Record d’impopularité pour Emmanuel Macron : les députés Renaissance entre relativisme et mea culpa
Selon un sondage, la cote de confiance du président Emmanuel Macron est tombée à 11%, soit 5 points de moins depuis septembre, atteignant son plus bas niveau depuis sa prise de fonction en 2017. Face à cela, l’heure est à l’examen de conscience du côté de la macronie.
Sa cote d’impopularité atteint des mauvais sommets. Selon le baromètre de nos confrères du Figaro Magazine, la cote de confiance d’Emmanuel Macron est tombée à 11%. Ce sont 5 points de moins en un mois, et donc le plus bas niveau jamais atteint par le chef de l’État depuis sa prise de fonction en 2017. Au sein de la macronie, l’heure est à l’examen de conscience.
"Il devrait se détacher de la politique nationale"
Près de 9 Français sur 10 sont mécontents d’Emmanuel Macron. Une impopularité que relativise Ludovic Mendès, député Renaissance. "Je pense que comme beaucoup de président de la République, quand ils sont en fonction, ils sont un peu détestés et après ils sont parfois adulés. On l'a vu avec Jacques Chirac. On voit que même François Hollande aujourd'hui est plus apprécié que quand il était président de la République", souligne-t-il.
Pour le député, "la réalité, c'est qu'il paye aussi l'irresponsabilité du Parlement et celle des partis politiques". "À mon sens, il devrait se détacher de la politique nationale et rester porté plutôt sur l'international", estime Ludovic Mendès.
Le député de la Moselle concède néanmoins des erreurs, notamment dans la manière de faire de la politique. "On ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'erreurs qui ont été faites. Rien que la dissolution de 2024 est une erreur fondamentale, il l'a reconnue lui-même. Mais je crois qu'on a parfois manqué un peu d'humilité et on n'a pas su défendre un projet intelligent, qui potentiellement fonctionnait, mais qui a été mal compris par les Français", juge-t-il.
Des fautes commises depuis 2017
Son collègue du Bas-Rhin, Charles Sitzenstuhl, abonde et dresse l’inventaire non exhaustif des fautes commises depuis 2017. "Si on avait tout fait bien, on ne serait certainement pas dans cette situation d'impopularité. Je pense que la façon dont a été gérée la réforme des retraites a laissé des traces très négatives. Pareil pour la loi immigration il y a 2 ans", déplore le député.
Pour lui, "les changements de pied sur un certain nombre de sujets ont aussi perdu beaucoup de nos électeurs". "Et puis il y a la situation des finances publiques. Je pense que c'est un mélange de tout ça", ajoute-t-il. Un mea culpa qui ne l’empêche pas de se montrer combatif pour la fin de mandat, même si un autre élu du bloc central le confesse hors micro : la trace laissée par Emmanuel Macron est désormais difficilement rattrapable.