Marine Le Pen Jordan Bardella 1:24
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Victor Chabert, édité par Solène Leroux
À droite comme à gauche, les tractations pour les législatives vont bon train. Au Rassemblement national, la question d'un accord avec Reconquête a été résolue : aucun accord possible avec le parti d'Éric Zemmour. L'objectif est clair pour le RN : obtenir le maximum de députés, ce qui suppose de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2017.

À sept semaines du premier tour des élections législatives, les négociations pour parvenir à un accord s'annoncent compliquées, à droite comme à gauche. Au Rassemblement national, la question d'un accord avec Reconquête a été résolue : aucune alliance possible avec le parti d'Éric Zemmour. Un refus qui n'empêchera pas le RN de soutenir certaines personnalités, à titre individuel. Cette fois, l'objectif est clairement défini : obtenir le maximum de députés, ce qui suppose de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2017. Tout d'abord, la campagne des législatives va être portée activement par Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Contrairement à 2017, ils vont donc s'impliquer dans une stratégie de troisième tour. Ils souhaitent incarner l'opposition principale à Emmanuel Macron. Leur objectif est de conserver un maximum des 13 millions de voix obtenues dimanche dernier.

143 circonscriptions où le RN est arrivé en tête

En 2017, ce nombre s'était effondré de dix à trois millions entre la présidentielle et le premier tour des législatives. Le Rassemblement national n'avait finalement obtenu que sept députés. L'état-major a cette fois identifié 143 circonscriptions où il est arrivé en tête. Une trentaine sont même assurément gagnables selon les calculs des stratèges. Tous les cadres marinistes ont donc été investis.

S’ils obtiennent un nombre conséquent de sièges, ces élections législatives pourraient prendre des airs de renaissance pour le RN. Territorialement d'abord, puisque le Rassemblement national aurait ainsi un réel maillage, incarné par une nouvelle génération d'élus. Mais aussi financièrement : une partie du financement public des partis politiques vient des législatives, et le parti de Marine Le Pen est endetté.