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Mayalène Tremolet // Crédit photo : Emmanuel DUNAND / AFP
Alors que les émeutes secouent la France depuis une semaine, à l'Assemblée nationale, l'heure est aux sanctions des délinquants et aux solutions pour éviter que ces événements ne se reproduisent. Parmi les pistes, la droite de l'hémicycle aimerait durcir le projet de loi immigration qui doit arriver prochainement. Mais l'exécutif ne se montre pas réceptif.

Après les émeutes, place à l'heure de la réflexion pour les Parlementaires. Comment reconstruire et faire en sorte que ces évènements ne se reproduisent pas ? La question est épineuse pour l'État, qui investit massivement dans les quartiers depuis des années, sans trop de résultats. À l'Assemblée nationale, des députés veulent une réponse parlementaire face aux casseurs. Les partis de droite demandent notamment plus de fermeté dans le projet de loi immigration, mais du côté de l'exécutif, pas question de changer une seule ligne du projet. 

Un lien entre immigration et émeutes ?

Car la ligne du gouvernement se veut claire : il n'y a aucun lien entre émeutes et immigration. Pour le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, la seule question est celle des violences urbaines. "Moins de 10% des presque 4.000 interpellés étaient étrangers et 90% étaient français. La question d'aujourd'hui, c'est celle des jeunes délinquants, pas des étrangers", a-t-il insisté. 

Mais la distinction n'est pas au goût des républicains. La droite attend en effet depuis plusieurs mois la présentation d'un projet de loi global sur l'immigration, qui serait aussi une réponse aux violences des derniers jours selon le député LR Eric Pauget. 

Une équation difficile pour la majorité

"Oui, ce sont des Français, mais qui sont des Français d'origine de vagues migratoires et qui ont créé des communautés, du communautarisme. Ce qu'il se passe dans notre pays actuellement, malheureusement, c'est qu'il y aura encore de nouvelles séquences comme ça parce que, tant qu'on n'envoie pas un message de fermeté sur la maîtrise de ces flux migratoires, on aura ce genre de situation", juge l'élu. 

L'équation reste donc a priori la même qu'avant les émeutes. Si le gouvernement ne durcit pas son projet de loi, alors il ne pourra pas compter sur les voix de la droite, pourtant indispensable pour faire voter son texte au palais Bourbon.