Édouard Philippe ne cache pas ses ambitions pour la présidentielle de 2027. 1:25
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Alexandre Chauveau
Après Emmanuel Macron mercredi, Élisabeth Borne sera à la Porte de Versailles à Paris jeudi pour visiter le salon des maires. Mais avant le couple exécutif, un ancien Premier ministre a fait le déplacement mardi : Édouard Philippe, qui a enchaîné serrages de main et selfies.

Il fallait le voir mardi dans les travées du salon des maires à la Porte de Versailles à Paris, croquer dans une pomme, imitant ainsi son aîné Jacques Chirac, élu président en 1995. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe enchaîne les déplacements : Lyon, Limonest, Ecully (Rhône) vendredi dernier, Rennes, Saint-Grégoire, et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) au début du mois, l'homme d'État fait la tournée des villes moyennes, et multiplie les interviews à la presse quotidienne régionale.

Prêt à faire les sacrifices nécessaires

Le maire du Havre ne cache pas ses ambitions pour la présidentielle de 2027 et laboure en ce moment le terrain à la rencontre des Français. Le "bulldozer Philippe", surnom donné par l’un de ses soutiens, entretient donc sa relation avec les Français. Il reçoit et consulte par ailleurs nombre d’élus locaux, fer de lance de sa stratégie d’implantation. Psychologiquement, son entourage le dit préparé : "Il est conscient et prêt à faire les sacrifices nécessaires", confie un proche, qu’ils soient d’ordre financiers ou sur sa vie privée. 

Enfin, dans sa stratégie à long terme, son parti, Horizons, a prévu de s’affranchir clairement d'Emmanuel Macron en 2025. "On aura à ce moment-là une voix beaucoup plus affirmée", glisse ainsi une cadre du parti, qui espère que les sondages le donneront alors suffisamment haut, pour rallier à sa cause de potentiels concurrents. Au premier rang desquels Gérald Darmanin, avec qui l’ancien Premier ministre entretient d’excellentes relations.