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Jacques Serais, édité par Wassila Belhacine , modifié à
À moins de six semaines de l'élection présidentielle, le président de la République Emmanuel Macron n'a toujours pas officiellement annoncé sa candidature. Ce qui n'empêche pas députés et ministres LREM d'ouvrir la voie vers un renouvellement du quinquennat du chef de l'État. 

En marche vers un nouveau mandat ? Rien n'est encore sûr. Le chef de l'État n'a toujours pas fait acte de candidature dans la course à l'Élysée. Cela n'empêche pas son état-major de faire comme si la déclaration était imminente. Les rendez-vous politiques s'enchaînent à un rythme soutenu. Le bureau exécutif s'est réuni, lundi soir, au siège du parti. Une soirée dans un bar-restaurant parisien est prévue ce mardi soir pour les députés LREM. Mercredi soir, l'ensemble des parlementaires de la majorité présidentielle seront reçu à Matignon.

Dans les travées de l'Assemblée Nationale, les députés marcheurs vantent le bilan du quinquennat du président de la République : "en cinq ans, le pouvoir d'achat des Français a progressé deux fois plus vite que sous les deux quinquennats précédents", détaille le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade au micro d'Europe 1. Les chiffres et les slogans fusent dans la bouche des équipes du président de la République. Il ne manque plus que le candidat, s'amuse la secrétaire d'État Olivia Grégoire : "on l'attend, on se questionne. Mais ce qui est sûr, c'est que s'il s'avère candidat, on sera prêt" dit-elle. 

"Rien de pire que de penser que le match est gagné"

En attendant, Christophe Castaner cible ses adversaires : "je trouve les oppositions assez étonnantes de nous expliquer que si leur campagne ne prend pas, c'est la faute d'Emmanuel Macron. Il faut s'intéresser à la façon dont on fait soi-même campagne sur des thèmes qui sont très passéistes", explique le président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale.

Lors d'une réunion au QG de campagne de la Macronie, face à 200 cadres de la majorité, le Premier ministre Jean Castex appelle à la mobilisation générale. "Nous devons rester sérieux et humble" martèle-t-il. Juste avant que son prédécesseur à Matignon, Édouard Philippe, ne file la métaphore sportive : "ceux qui font de la boxe le savent, rien de pire que de penser que le match est gagné", prévient le maire du Havre. Une manière de remettre les pendules à l'heure avant que le maître des horloges n'entre officiellement dans la course à sa réélection.