Meeting 1:22
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Alexandre Chauveau, édité par Solène Delinger , modifié à
Le reprise épidémique bouleverse le jeu démocratique. Alors que la France a franchi un nouveau record de contaminations hier, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur va entamer un dialogue avec les formations politiques pour parler de l'organisation du scrutin. Dans quelle mesure sera-t-il bouleversé par la pandémie ? 
DÉCRYPTAGE

Le Covid-19 s'invite dans la campagne présidentielle. Alors que la France a franchi le cap des 200.000 contaminations hier, des questions se posent quant à l'organisation du scrutin, qui sera forcément bouleversée par la pandémie. 

Une rencontre avec Laurent Fabius

Le ministre de l'Intérieur va donc réunir une commission pour réfléchir sérieusement à l'organisation de ce scrutin, prévu en avril. Gérald Darmanin, chargé de l'organisation des élections va d'abord rencontrer Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, à sa demande, pour échanger sur les mesures susceptibles d'améliorer le déroulement du scrutin.

Les meetings protégés constitutionnellement

Le ministre de l'Intérieur réunira ensuite l'ensemble des formations politiques pour entamer un dialogue avec elles et surtout, faire preuve de transparence. Le gouvernement ne veut surtout pas être accusé de faire les choses en catimini alors qu'Emmanuel Macron devrait être candidat à sa réélection dans les prochaines semaines. Le Premier ministre Jean Castex l'a répété lundi : hors de question d'interdire les meetings qui sont de toute façon protégés constitutionnellement.

L'épineuse question des jauges

En revanche, des questions se posent sur leur organisation, notamment sur la mise en place des jauges, ou la nécessité d'imposer le pass vaccinal à l'entrée. Compte tenu de la réduction probable du nombre de ces meetings, on évoque par exemple la possibilité de permettre aux candidats d'avoir plus de temps pour présenter leur programme dans les spots de campagne diffusés à la télévision.

Le recours au vote par correspondance semble en revanche exclu. En tout cas, le gouvernement l'assure : il n'y aura pas de report des élections. Ces discussions ont simplement pour but d'organiser du mieux possible le scrutin en tenant compte évidemment de l'évolution de l'épidémie.