Xavier Bertrand 1:20
  • Copié
Aurélie Herbemont, édité par Ugo Pascolo
La déclaration de candidature de Xavier Bertrand pour la présidentielle d'avril 2022, et son affirmation de ne pas participer à une éventuelle primaire de la droite, à reçu un accueil glacial de la part des ténors de la droite. Au-delà des petites phrases mal perçues, ils dénoncent un timing mal choisi.  

Une petite phrase qui irrite. Si Xavier Bertrand a annoncé qu'il serait une nouvelle fois candidat à la présidentielle dans une interview qu'il a accordé à l'hebdomadaire Le Point, mercredi, le président du conseil régional des Hauts-de-France a également précisé qu'il ne compte pas participer à une éventuelle primaire de sa famille politique. Une déclaration qui a fait réagir chez Les Républicains et les ténors de la droite. Il n'est tout simplement pas question pour eux de se jeter dans les bras de Xavier Bertrand. 

"Il risque de déclencher une class action contre lui"

"Gérard Larcher continuer de travailler sur le système de départage des futurs candidats", rappelle ainsi un proche du président du Sénat. Car l'accélération de l'ancien ministre de la Santé et du Travail ne fait pas capituler les défenseurs de la primaire. Pour Bruno Retailleau par exemple, il faudra bel et bien un vote afin de désigner un candidat pour avril 2022. Ce dernier a d'ailleurs vu Nicolas Sarkozy jeudi pour évoquer sa propre candidature.

D'une manière générale, les ténors et candidats putatifs se sont appelés les uns les autres pour évoquer la sortie de Xavier Bertrand. "Ils risquent de déclencher une class action contre lui pour dire qu’il ne joue pas le jeu", analyse un parlementaire anti-Bertrand.

"Nous, on gère la crise"

Au-delà de la déclaration, le timing fait également réagir à droite, alors que la France fait face à une troisième vague de coronavirus. "C'est presque indécent", attaque un pro-Laurent Wauquiez. "Nous, on gère la crise", déclare, acide, de son côté le camp de Valérie Pécresse. Pendant ce temps, au siège des LR, "on prend note de sa candidature et on règlera ça comme prévu après les régionales", glisse un dirigeant.

Seuls les pro-Bertrand se félicitent que leur champion ait réussi à prendre tout le monde de court. Mais ils restent conscients que le match est loin d'être terminé. "On ne doit pas trop le cogner, se serait suicidaire", implore ainsi une élue qui n'a pas encore fait son choix. "S'il décolle dans les sondages, on se rassemblera derrière lui", assure-t-elle.