Emmanuel Macron 1:16
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Louis de Raguenel, édité par Mathilde Durand
Le président de la République pense déjà à 2022. Ces dernières semaines, Emmanuel Macron sollicite son entourage pour préparer sa campagne électorale à venir. L'ancien LR Thierry Solère tente de convaincre les grands élus de droite, tandis que le député européen, Stéphane Séjourné, s'occupe de parler au Modem et à la gauche. 

Emmanuel Macron, présent sur le front de la crise sanitaire du Covid-19, reste néanmoins concentré sur la suite. Le président de la République se prépare, dans le plus grand silence, pour la prochaine présidentielle de 2022. Fidèle à l'adage de Léon Gambetta, "y penser toujours, n'en parler jamais", le chef de l'Etat sollicite beaucoup son entourage depuis plusieurs semaines et semble dessiner les contours de sa campagne. Selon les informations d'Europe 1, chacun travaille en silo, en cloisonnant les informations, un peu à la manière des services de renseignement. 

Des discussions à droite et à gauche, pour convaincre

Selon un de ses proches, Emmanuel Macron sait déjà précisément quelle type de campagne électorale faire : sans lyrisme, sans idéologie, en essayant d'être simplement efficace. Une nouvelle matrice du fameux "en-même temps" semble aussi se dessiner : d'un côté, un discours sur l'apaisement et la projection dans l'avenir, de l'autre, la réparation du pays sur le plan économique et social. 

D'un point de vue opérationnel, l'ancien député Les Républicains Thierry Solère travaille de manière discrète pour convaincre les grands élus de droite encore susceptibles de rejoindre la deuxième aventure d'Emmanuel Macron. Et de l'autre côté, c'est le député européen, Stéphane Séjourné, qui s'occupe de parler au Modem et à la gauche. 

2022 sous le signe de l'Europe

Un défi est déjà bien identifié par le président de la République. Lorsque commencera la campagne présidentielle en janvier 2022, la France prendra la présidence de l'Union européenne, fortement décriée pour son manque de coordination depuis le début de la crise sanitaire. Emmanuel Macron a parfaitement conscience qu'il sera extrêmement difficile de tenir le même discours à Bruxelles et à Paris.