Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, fait sa conférence de presse de rentrée ce jeudi. En coulisse, l'élu travaille au système de départage pour 2022, qui doit remplacer la primaire version 2016, si aucun candidat naturel ne se dégage à droite d'ici là. À ce stade, ils sont nombreux dans les rangs du parti fondé par Nicolas Sarkozy à penser à la présidentielle. C'est le cas notamment de Michel Barnier, l'ancien négociateur en chef de l'UE pour le Brexit qui s'active, et dit vouloir être utile à son pays.
"Ça le titille, s'amuse un élu, il faudra compter avec lui". Michel Barnier prend la température pour 2022 : il voit du monde, et notamment ceux que la présidentielle "titille" aussi, comme Bruno Retailleau. Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, veut également le rencontrer.
À la recherche d'un QG parisien
Le 16 février, Michel Barnier verra tous les députés LR après son escapade de mardi chez les sénateurs; où il a parlé d'Europe. "C'était très intéressant, avec du fond. Il est apaisant dans ce monde de tarés", vante un sénateur. Un autre, moins emballé, rétorque : "Il est chiant, tel un vieux crooner qui voudrait faire du rock". Devant les parlementaires, Michel Barnier ne s'est pas avancé, répondant juste "oui" à celui qui lui demandait s'il participerait à l'élaboration d'un projet pour LR. Ni le moment ni le lieu d'en dire plus.
Mais Michel Barnier visite également des bureaux à Paris, à la recherche d'un pied-à-terre de travail qui soit opérationnel en mars. Les statuts de son micro-parti sont en passe d'être déposés. "Et il ne fait pas ça pour être ministre, martèle un proche, il a passé l'âge !"