Présidence de LR : la Haute autorité du parti rejette la candidature de Virginie Calmels

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Virginie Calmels dénonce des "manœuvres" pour "éviter" sa candidature © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
N'étant pas à jour sur ses cotisations au 22 juillet dernier, Virginie Calmels s'est vu refuser sa candidature à la présidence des Républicains par la Haute autorité du parti. Une décision que la cheffe d'entreprise dénonce, mais qui ne fait que "renforcer [sa] détermination à assainir un parti qui en a bien besoin".

La Haute autorité des Républicains a rejeté lundi la candidature à la présidence du parti de Virginie Calmels, arguant qu'elle avait repris sa carte trop tard pour se mettre sur les rangs, une décision qualifiée de "manœuvres" par la candidate. "Ne peuvent se porter candidats à la présidence du parti que les adhérents à jour de cotisation au 22 juillet 2022. Sauf erreur des services du parti, tel n'était pas votre cas", affirme le président de la Haute autorité Henri de Beauregard dans un courrier à Virginie Calmels.

"Aussi, après consultation de la Haute Autorité, je vous indique que votre candidature n'apparaît pas recevable", ajoute-t-il, expliquant qu'"il n'a pas été trouvé de motif susceptible de conduire à écarter l'application de la règle". La date limite du 22 juillet figure dans un guide électoral, validé en bureau politique le 19 juillet, "et immédiatement mis en ligne sur le site du mouvement", rappelle le courrier.

Calmels dénonce des "manœuvres" pour empêcher sa candidature

Virginie Calmels a aussitôt dénoncé des "manœuvres" visant à "éviter" sa candidature qui "bouscule un scénario bien huilé écrit d'avance". "Ces tentatives pour empêcher ma candidature ne font que renforcer ma détermination à assainir un parti qui en a bien besoin", affirme-t-elle dans un communiqué, en estimant que son profil "dérange". La candidate précise sur Twitter avoir "laissé 24 heures à la Haute autorité pour reconnaître son erreur".

Dans une lettre envoyée à la Haute autorité, son avocat demande en effet au parti de revoir sa position, sans quoi il se verrait "contraint de saisir les tribunaux compétents de ce litige". Maître Jérémie Assous affirme notamment que le livret électoral fixant la date butoir du 22 juillet a été publié "le 25 juillet", avec donc un effet rétroactif.

Selon la Haute autorité, ce guide électoral, validé en bureau politique le 19 juillet, a été "immédiatement mis en ligne sur le site du mouvement". L'avocat de Virginie Calmels assure aussi qu'elle a renouvelé sa cotisation en novembre 2021. "Les cotisations étant annuelles", (...) elle n'avait pas à y procéder à nouveau avant l'expiration du délai d'un an" pour rester membre du parti, estime-t-il.

"J'ai bien conscience que mon profil de femme chef d'entreprise qui ne vit pas de la politique dérange", ajoute-t-elle, en regrettant aussi de ne pouvoir prendre la parole au campus de rentrée des jeunes LR les 3 et 4 septembre à Angers "alors que l'autre candidat déclaré Eric Ciotti participera à une table ronde". 

Virginie Calmels avait annoncé sa candidature le 23 août, sur une ligne "équilibrée" et "à l'épicentre des différents courants de LR". L'élection du président de LR est programmée pour le week-end du 3 décembre. Les candidats potentiels ont jusqu'au 3 octobre pour déposer les parrainages. Représentante de la sensibilité libérale au sein de LR, Virginie Calmels avait été limogée de son poste de numéro 2 en juin 2018 par Laurent Wauquiez, alors patron du parti, et en conflit ouvert avec elle. L'ancienne directrice générale d'Endemol monde s'était alors écartée de la politique, rejoignant en 2019 le groupe immobilier de luxe Barnes, avant de lancer en 2020 une école du numérique.