Pour lutter contre le narcotrafic, il faut notamment «recruter 5.000 policiers et 17.000 douaniers», pointe Manon Aubry

Au lendemain de la marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci, frère du militant Amine Kessaci, vraisemblablement assassiné pour envoyer un message à tous ceux qui élèvent la voix contre les narcotrafiquants, comment lutter contre ces trafics et cette violence ? 

"Renforcer les moyens d'enquête"

"Il faut une réponse globale de l'État contre la criminalité organisée", répond dans Europe 1 Matin week-end, l'eurodéputée Manon Aubry. "Pour cibler les têtes de réseaux, pour démanteler ces réseaux, il faut renforcer les moyens d'enquête, le renseignement humain, la filature. Pour ça, il faut le recrutement de 5.000 policiers en police judiciaire, qui sont des policiers spécialisés sur ces questions-là."

Autre mesure prônée par l'édile dont le parti est souvent en opposition sur de nombreux points avec la police : recruter massivement des douaniers. "Quand on sait qu'il y a un conteneur sur 5.000 en moyenne qui est contrôlé, notamment au port du Havre, évidemment, vous avez de la drogue qui entre très largement. Donc il faut le recrutement de 17.000 douaniers. C'est le nombre qui est nécessaire pour arriver au même nombre de douaniers en Allemagne par habitant."

"Police de proximité"

Par ailleurs, Manon Aubry pointe l'importance de la "prévention avec la police de proximité" : "La police [qui a] disparu, c'est la police du quotidien, c'est la police qui permet de prévenir."

Enfin, l'eurodéputée insiste sur la nécessité de lutter "contre l'opacité des paradis fiscaux" pour "taper au portefeuille" les trafiquants.