Pour Bruno Retailleau, la droite n'est pas encore "suffisament crédible" face à Macron

Bruno Retailleau réunissait samedi son micro-parti Force républicaine.
Bruno Retailleau réunissait samedi son micro-parti Force républicaine. © Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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avec AFP
Pour le patron des sénateurs LR, la droite ne profite pas du "dévoilement de l'illusion macronienne". 

La droite n'est pas encore "suffisamment crédible" pour apparaître comme "la vraie alternative" face à un Emmanuel Macron affaibli, a estimé samedi Bruno Retailleau, président de Force Républicaine, réuni pour une convention sur le thème de la liberté.

"La droite ne profite pas" de l'affaiblissement de Macron. "Cette rentrée marque la chute, en tout cas le dévoilement de l'illusion macronienne" mais "la droite n'en profite pas", a déclaré le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, qui a succédé à François Fillon à la tête de ce micro-parti réuni samedi à Paris

"On n'est pas suffisamment crédibles. Nous n'apparaissons pas comme une vraie alternative", a regretté Bruno Retailleau devant environ deux cent personnes, avant de mettre en garde LR contre la tentation d'une "opposition avec quelques petits arrangements, un chouïa plus de sécurité, un chouïa moins d'impôts".

Il plaide pour "une liberté enracinée". "À la présidentielle Jean-Luc Mélenchon proposait 17% d'augmentation. On a fait mieux", a-t-il par ailleurs ironisé, critiquant sans le nommer le vice-président de LR Guillaume Peltier et son ambition d'augmenter le Smic de 20%.

Plaidant pour une "liberté enracinée", le sénateur de Vendée entend "porter une politique de civilisation" pour lutter contre les "deux angoisses des Français" : le "déclassement économique" et le "dépossèdement culturel". "La liberté et l'identité, pour ne pas couper la droite en deux, et ne pas se couper des Français qui veulent des deux", a-t-il expliqué.

Lors de cette convention sont successivement intervenus les anciens ministres Hervé Mariton et Hervé Novelli, le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin, l'essayiste et philosophe Bérénice Levet et la journaliste Elisabeth Lévy.

Force républicaine, qui organise des conventions trimestrielles et des soirées de débat mensuelles, planchera avant la fin de l'année sur le "modèle social français".