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Jacques Serais / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Depuis ce mardi 8 janvier, Gabriel Attal est désormais le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Vᵉ République et l’heure est aux grandes manœuvres en coulisses. Il s’agit dorénavant, pour le nouveau chef de gouvernement, de composer… un gouvernement. La tâche ne s’annonce pas des plus simples pour Gabriel Attal.

En prenant la tête du gouvernement à 34 ans, Gabriel Attal, franchit une nouvelle étape dans sa folle ascension politique, et ses premiers jours à Matignon risquent d’être fortement scrutés. Le premier objectif de Gabriel Attal est d’élargir la majorité. Le nouveau Premier ministre est censé permettre de tourner la page des séquences retraites et immigration qui a affiché la faiblesse du camp présidentiel à l’Assemblée. L’entourage d’Emmanuel Macron insiste sur ce trait du parcours du trentenaire : "Il sait prendre des positions fortes sur l’autorité", rappelle un conseiller à Europe 1.

Amadouer les voix de la droite

Un atout pour tenter d’amadouer les voix de la droite tout en ne braquant pas l’aile gauche de la Macronie puisque, comme le rappelle à l’envi un proche du Président, Gabriel Attal est "un ancien militant du Parti socialiste". Dans un premier temps, le nouvel hôte de Matignon doit surtout se prononcer sur le sort de deux ministres ex-LR, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, mais aussi sur celui des ministres de l’aile gauche, Rima Abdul Malak ou encore Clément Beaune. Selon les informations d'Europe 1, Gérald Darmanin est, lui, assuré de conserver son poste de ministre de l'Intérieur dans le futur gouvernement Attal.

Le chef de l'État et le nouvel homme de Matignon veulent un gouvernement de 12 à 15 ministres de plein exercice pour la fin de la semaine. La nomination des secrétaires d'État pourrait être annoncée dans un second temps. Au-delà des équations politiques, le président et le nouveau Premier ministre veulent respecter la parité. Selon les informations d'Europe 1, ils cherchent des femmes et à ce stade, ils n'y arrivent pas. Ses choix révèleront en partie son cap. Ses premières décisions seront aussi scrutées. Le 18 décembre dernier, Elisabeth Borne s’engageait à réformer l’aide médicale d’État, reste à savoir si Gabriel Attal reprendra à son compte cette promesse faite à la droite.