Thierry Breton était l'invité de la matinale d'Europe 1, mercredi (photo d'archives). 1:16
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, mercredi matin, le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a évoqué le plan de relance européen dont les détails doivent être débattus lors d'un sommet extraordinaire en fin de semaine.
INTERVIEW

Cent milliards de plus pour une relance tous azimuts : à quelques jours d'un sommet qui doit permettre de coordonner la relance européenne, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle injection d'argent public en France pour dépasser la crise du coronavirus, mardi, à l'occasion de son interview télévisée du 14-Juillet. Invité d'Europe 1, mercredi matin, le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton est revenu sur la somme engagée pour soutenir l'économie dans l'Hexagone - 560 milliards au total - et, plus globalement, à l'échelle du continent. 

"Il faut relancer notre économie"

"Une grande partie de ces sommes est destinée à maintenir une partie de nos concitoyens dans l'emploi, dans tous les pays de l'Union : c'est la priorité absolue", pose le commissaire européen. "Mais derrière, c'est la relance : il faut relancer notre économie, comme d'autres continents le font et vont le faire. Il s'agit de rester dans la course", estime-t-il. 

Dans cette optique, l'Europe a "une chance", selon Thierry Breton : "Nous avons défini avant les autres une véritable stratégie industrielle. (...) On sait exactement où nous voulons aller. On sait qu'on veut une économie plus verte, on sait qu'on va investir massivement pour moderniser l'économie de l'Union, et on sait qu'on va tout faire pour qu'elle soit plus résiliente."

"Il n'y a pas d'argent magique"

Quant aux 750 milliards d'euros du plan de relance européen qui doit être précisé vendredi - dont 250 milliards de prêts -, "toute dette doit être remboursée", prévient Thierry Breton. "Il n'y a pas d'argent magique. C'est la raison pour laquelle la proposition de la Commission [européenne, ndlr] est d'avoir une maturité très longue, de rembourser cette dette très particulière sur 30 ans. On ne va pas créer un impôt pour les Européens."