Au micro d'Europe 1, Marion Maréchal a fustigé le mouvement de grève qui touche actuellement les raffineries et les dépôts de pétrole. 3:25
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Romain Rouillard , modifié à
Invitée de Pierre de Vilno dans Europe soir week-end, Marion Maréchal est revenue sur ce mouvement de grève qui touche les raffineries et les dépôts de carburant. L'ancienne députée RN n'a pas mâché ses mots et parle d'une grève "scandaleuse par la méthode". Et n'a pas manqué de fustiger la "démarche de radicalité" de la CGT.

Marion Maréchal voit d'un bien mauvais œil le mouvement de grève dans les raffineries et les dépôts, responsable d'une vaste pénurie de carburant. Évoquant une grève "scandaleuse par la méthode", elle a ensuite pointé du doigt la CGT qui a appelé ce vendredi à poursuivre le mouvement dans tous les sites TotalEnergies. "Je pense que la CGT est dans une démarche de radicalité car elle est, en réalité, ultra minoritaire au sein des salariés en général", a-t-elle estimé. 

La vice-présidente de Reconquête!, le mouvement initié par Eric Zemmour, a également souligné que "(cette) grève a été lancée avant même que les négociations salariales aient lieu". Pour elle, la décision de lancer la procédure de réquisition de personnels était donc justifiée. "Le droit de grève doit s'accompagner d'un respect de l'ordre public. Quand il y a une atteinte disproportionnée à l'ordre public, comme c'est le cas aujourd'hui, il est normal qu'il puisse y avoir des limites qui soient posées à ce droit de grève", considère-t-elle.

Tout en mettant en avant la kyrielle de difficultés qui se dressent devant les Français. "La situation de la France est quand même douloureuse en ce moment, à bien des égards. Il y a la crise diplomatique, la crise énergétique, la crise économique et maintenant une pénurie d'essence. Objectivement, c'est parfaitement irresponsable de la part de ces syndicats, d'autant plus que, manifestement, il y a une volonté de Total de faire un geste supplémentaire", juge-t-elle.

Réformer le fonctionnement syndical

Au micro de Pierre de Vilno, elle a également livré diverses propositions pour réformer de fond en comble le fonctionnement syndical en France. "On pourrait ressortir cette idée, qui était selon moi une bonne idée, du chèque syndical qui permettrait, au sein des entreprises, d'accorder un chèque pour pouvoir adhérer au syndicat de leur choix". 

Marion Maréchal a aussi suggéré l'obligation de se syndiquer. "Cela pourrait libéraliser le système de création des syndicats pour avoir une diversité beaucoup plus large". Enfin, l'ex-conseillère régionale de la région PACA juge anormal l'attribution de subventions publiques aux syndicats. "Je considère que les syndicats doivent vivre de leurs cotisations. C'est parfois minoritaire dans leur budget général", regrette-t-elle.