Nouveau gouvernement : quelle stratégie pour les Républicains après la démission de Sébastien Lecornu ?
Sébastien Lecornu, désormais Premier ministre démissionnaire, refuserait de retourner à Matignon. Les Républicains ont rompu le dialogue après la nomination cachée de Bruno Le Maire aux Armées, dénonçant une trahison. Malgré tout, ils n’appellent pas à une dissolution.
Sébastien Lecornu est dans une position de consultant politique pour Emmanuel Macron, mais aucunement en tant que Premier ministre car il a bien fait savoir qu'il ne retournerait pas à Matignon. Après cette volte-face de dernière minute, le président n'a retenu aucune des possibilités de sortie, à savoir dissoudre l'Assemblée nationale, démissionner ou nommer un Premier ministre de gauche. Les Républicains ont renoncé à faire partie du gouvernement suite à la nomination cachée de Bruno Le Maire aux Armées.
Une ultime entente avec les LR est-elle possible ? Non, à ce stade ça ne change strictement rien. "La confiance avec Sébastien Lecornu est rompue", acte un cadre du parti auprès d'Europe 1. Même son de cloche dans l'entourage de Bruno Retailleau. "Il faut un Premier ministre qui ne soit pas issu du macronisme pour que ça marche", indique un proche du ministre démissionnaire de l'Intérieur.
Gérard Larcher, nouveau Premier ministre ?
Les ultimes négociations que doit engager Sébastien Lecornu sont donc extrêmement mal embarquées. À ce stade, les Républicains ont le sentiment "d'avoir été floués" par l'hôte de Matignon. "Sébastien Lecornu a caché la nomination de Bruno Le Maire", peste-t-on en interne. "Avec le président, ils ont fait le pari que l'on accepterait tout, quoi qu'il en coûte", analyse un autre. "Ils se sont trompés sur nous, nous n'avons jamais fait partie de la majorité présidentielle".
Reste que les Républicains, pour le moment, n'appellent pas à une dissolution de l'Assemblée nationale. "On peut encore trouver une majorité dans la situation actuelle", juge un ministre LR qui imagine un gouvernement technique, voire une figure comme Gérard Larcher, s'installer à Matignon.