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L’eurodéputée LR a fustigé dimanche sur Europe 1 l’attitude "solitaire" de la présidente d’Île-de-France, qui a quitté le parti après le score calamiteux aux européennes.

Les Républicains n’en finissement plus de se déchirer, après le score calamiteux obtenu le 26 mai aux européennes. Alors que 72 maires et élus locaux de droite signent dimanche une tribune pour soutenir Emmanuel Macron, la semaine avait été marquée par le départ de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France. "Valérie Pécresse ne supporte pas le débat et surtout pas d’être minoritaire", a réagi dimanche Nadine Morano dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. "Elle ne veut pas un débat, elle veut une cour", a encore taclé l’eurodéputée Les Républicains. 

Nadine Morano a largement raillé l’attitude de Valérie Pécresse, qui avait clamé début mai lors d’un meeting sa fidélité à sa famille politique et à Laurent Wauquiez. "Moi, la question de la fidélité de Valérie Pécresse me pose sujet, parce que pendant la primaire (de 2016), elle avait soutenu d’abord François Fillon, puis comme elle voyait qu’Alain Juppé était plus haut dans les sondages, du coup elle est partie chez Juppé. Puis après elle est retournée chez Fillon, en s’excusant", a-t-elle ironisé.  

"Elle se met largement en danger pour la présidence de sa région"

Quant aux critiques sur l’impossibilité de s’exprimer au sein des Républicains, Nadine Morano l’a balayée. "Je vis dans cette même famille politique qu’elle, je participe au bureau politique, où elle fait une déclaration et elle s’en va. Et notamment quand je vais prendre la parole  parce qu’elle sait très bien que j’ai voté contre la création de son annexe qui s’appelle Libres !", a raconté l’eurodéputée. "Elle n’arrête pas de dire ‘en femme libre’ comme si nous étions des aliénés. Je suis une femme libre, totalement libre, mais je recherche l’unité de ma famille politique."

Nadine Morano a enfin pris un ton plus menaçant. "Valérie Pécresse ne veut pas le débat. Elle pourrait se présenter à la présidence des Républicains. Pourquoi elle ne le fait pas ? Parce qu’elle n’a pas eu le courage de le faire et qu’elle  est dans une posture de destruction", a-t-elle martelé. "Les parcours solitaires n’amènent à rien. Elle se met largement en danger pour la présidence de sa région", a conclu la députée européenne.