La présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse quitte Les Républicains

Valérie Pécresse a décidé de quitter Les Républicains, mercredi.
Valérie Pécresse a décidé de quitter Les Républicains, mercredi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Dix jours après la défaite des Républicains aux élections européennes, Valérie Pécresse a annoncé qu'elle quittait la formation politique, sur France, mercredi.

Valérie Pécresse a annoncé mercredi quitter Les Républicains, dix jours après la défaite historique de la liste du parti aux élections européennes, et trois jours après la démission du président Laurent Wauquiez.

Une "refondation" préparée "de l'extérieur"

"J'ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra pas se faire à l'intérieur, et qu'elle doit se faire à l'extérieur du parti", a expliqué la présidente de la région Île-de-France, selon qui "le parti est cadenassé de l'intérieur, dans son organisation mais aussi dans ses idées".

Le départ de cette figure de l'aile modérée des Républicains marque le nouvel épisode d'une crise profonde au sein de la droite française, qui a essuyé son pire score sous la Ve République aux élections européennes, 8,48%. Adversaire de la ligne politique défendue de Laurent Wauquiez après que ce dernier avait pris les rênes du parti en décembre 2017, Mme Pécresse a déploré mercredi que "ça (fasse) trois ans qu'(elle) plaide pour un changement de ligne et un changement de stratégie", en vain.

"Sarkozy approuve" ce départ, d'autres la critiquent

"Je pense qu'aujourd'hui, ça n'est plus possible dans le parti. Tous ceux qui sont aujourd'hui dans le parti, qui sont aux responsabilités dans le parti, y compris les parlementaires, ne souhaitent pas ouvrir une réflexion sur la France d'aujourd'hui", a-t-elle encore considéré Valérie Pécresse a encore affirmé avoir prévenu le président du Sénat, Gérard Larcher, et l'ancien président Nicolas Sarkozy de sa démarche. "Nicolas Sarkozy, parce que c'est un déchirement pour moi. Il approuve", a-t-elle encore soutenu.

Le patron des députés LR Christian Jacob a jugé "totalement incompréhensible" cette décision. Le nouveau patron par intérim des Républicains, Jean Leonetti, a exprimé au Parisien sa "tristesse", sa "désapprobation" et son "incompréhension" face à ce départ. "Elle ne représente pas l’ensemble de la droite", minimise-t-il. D'autres cadres du parti ont critiqué cette décision, comme le député Éric Ciotti.