La grève du 18 Septembre est «une manifestation anti-Bayrou alors qu'il n'est plus là» estime Jean-Michel Salvator
Alors que la grève du 18 septembre fait craindre de nouvelles violences et d'importants blocages dans tout le pays, le journaliste Jean-Michel Salvator rappelle que ce mouvement conteste le projet de budget de François Bayrou. Mais ce dernier a dû démissionner après le vote de confiance du 8 septembre.
En réaction à la rigueur budgétaire annoncée par François Bayrou avant la chute de son gouvernement, un appel à la grève a été lancé par l’intersyndicale et le mouvement "Bloquons tout" ce jeudi 18 septembre, une semaine après la mobilisation du 10 septembre.
Ce nouveau mouvement de contestation part d'un sentiment d'injustice, rappelle Jean-Michel Salvator dans Europe 1 Info. "On considère qu'il serait injuste que ce soit les classes moyennes ou inférieures qui payent l'addition de la dette".
"Une manifestation anti-austérité"
Les syndicats qui protestent contre le projet de budget de François Bayrou, exigent notamment le retour de l'âge de départ à la retraite à 62 ans ou encore la suppression des jours fériés. "C'est donc une manifestation anti-austérité" et in fine "contre le programme de François Bayrou qui n'est plus là", souligne-t-il. Car, le nouveau Premier ministre semble prêt à répondre à ces revendications, ayant notamment abandonné l'idée de son prédécesseur de supprimer deux jours fériés.
Un accord de non-censure avec les socialistes se profile, "ce qui parait aberrant compte tenu du fait que 70% des Français votent à droite", fustige Jean-Michel Salvator .