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Motion de censure : le PS se désolidarise du NFP

Alexis Delafontaine . 1 min
Pierre de Vilno

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

La motion de censure débattue ce jeudi 16 janvier a été rejetée par la majorité de l'Assemblée nationale. Seuls 131 députés issus des bancs insoumis, écologistes et communistes se sont prononcés en sa faveur. Les socialistes, quant à eux, se sont abstenus, créant ainsi une rupture avec le reste du NFP.

Une abstention aux nombreuses conséquences. En décidant de ne pas joindre leur voix à celles des insoumis, communistes et écologistes lors du vote de la motion de censure, les socialistes ont fait imploser le Nouveau Front populaire (NFP).

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Guerre ouverte

Olivier Faure a pris un énorme risque ce jeudi en s'émancipant de Jean-Luc Mélenchon et en permettant à François Bayrou de rester à son poste. En échange, le patron des socialistes a obtenu des gages du Premier ministre, notamment sur des concessions budgétaires et un vote au Parlement sur les retraites.

Cet accord politique, arraché à la dernière minute, signe une véritable victoire pour Olivier Faure qui reste tout de même vigilant. Au perchoir de l'Assemblée nationale, il a d'ailleurs affirmé que son groupe "n'accorde pas pour autant" sa confiance. Selon lui, son groupe parlementaire n'a pas censuré afin de "ne pas pratiquer la politique du pire, parce qu'elle peut conduire à la pire des politiques, c'est-à-dire l'arrivée de l'extrême droite". 

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Seulement huit députés sur 66 ont voté en faveur de la chute du gouvernement, prouvant ainsi que le groupe est globalement rangé derrière son premier secrétaire. Désabusé, Jean-Luc Mélenchon a invectivé le parti de la rose de "fracturer le NFP", alors que "les écologistes et les communistes" ont voté la censure avec les insoumis. Aux yeux du leader de LFI, les socialistes "capitulent donc seuls", les menaçant de présenter un candidat contre eux lors des prochaines élections législatives. Une bravade qui ne "fait pas peur" au PS, comme l'a assuré Philippe Brun, l'un de ses députés.