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Les concessions de François Bayrou au PS pour s’assurer une non-censure

Alexandre Chauveau . 1 min

Le Parti socialiste n’a donc pas censuré François Bayrou ce jeudi 16 janvier, conséquence d’un accord trouvé avec le Premier ministre. Une heure avant l’examen de la motion de censure, François Bayrou a en effet publié un courrier adressé aux dirigeants socialistes, dans lequel il actait toutes les concessions faites à la gauche.

Retraites, taxes, logement... François Bayrou a acheté au prix fort le prix de sa non-censure. Pour le nouveau Premier ministre, le compromis trouvé avec la gauche est le fruit d’une "méthode de dialogue nécessaire à la stabilité politique du pays". Dans les faits, la liste des concessions est longue : le Premier ministre a confirmé la réouverture du chantier de la réforme des retraites et son retour au Parlement, sous réserve que les éventuelles avancées respectent l’équilibre budgétaire.

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Les retraites seront bien indexées sur l’inflation, le déremboursement des médicaments, prévus initialement par Michel Barnier, supprimé. Matignon abandonne également les taxes sur l’électricité et maintien la contribution sur les hauts revenus ainsi que la surtaxe sur les grandes sociétés. Toutes ces mesures doivent rapporter 21 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

Les arbitrages de Michel Barnier sont battus en brèche

Côté dépenses, là aussi, les arbitrages de Michel Barnier sont battus en brèche : abandon de la suppression de 4.000 postes d’enseignants, mais aussi des deux jours de carence supplémentaires pour les fonctionnaires. Le prêt à taux zéro pour les logements neufs devrait être étendu à toute la France et les frais de notaire augmentés. Autant de mesures censées donc garantir la durée de vie de François Bayrou à Matignon, mais dont le contenu est loin de faire l’unanimité à droite comme sein de la Macronie.