Motion de censure : François Bayrou accuse la gauche radicale de «choisir la guerre intestine» en France
En réponse au discours de Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a déploré le choix de la gauche radicale de privilégier "la guerre intestine au sein de notre pays" au détriment du dialogue. Une déclaration alors que le PS a accepté de ne pas voter la censure du gouvernement.
"Un autre chemin se dégage" que "l'affrontement", a affirmé François Bayrou jeudi lors de l'examen par les députés d'une motion de censure que les socialistes ont décidé de ne pas voter. "Un autre chemin se dégage, difficilement, après beaucoup de travail, de discussions, de négociations (...). Un autre chemin se dégage pour qu'une entente permette de construire un avenir différent", a déclaré le Premier ministre.
Un "gouvernement de malheur" pour Manuel Bompard
Il avait accusé juste avant La France insoumise de vouloir que "l'affrontement soit la loi". Une réponse à Manuel Bompard, coordinateur du mouvement de gauche radicale, qui avait auparavant ironisé sur les "talents d'illusionniste" de François Bayrou et prédit la chute de son "gouvernement de malheur".
"Vous êtes dans une situation où vous voulez choisir la guerre intestine au sein de notre pays", a aussi affirmé François Bayrou, après avoir lu un courrier commun du 17 décembre des partenaires sociaux, sauf la CGT, qui appelaient à la "stabilité" politique.
Début de passe d'armes entre Bayrou et Bompard
Après un rappel à l'ordre de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, alors qu'une passe d'armes s'engageait entre François Bayrou et Manuel Bompard en pleine allocution du Premier ministre, ce dernier a repris son propos en défendant "un chemin de négociation".
"Le choix qui est devant nous, dans la situation si grave que connaît notre pays", il est "entre l'affrontement intérieur perpétuel et la tentative de chercher un chemin de dialogue, de réflexion, de compromis, de négociation pour que les choses avancent", a fait valoir le chef du gouvernement.
Le Parti socialiste reste "dans l'opposition" mais est "ouvert aux compromis", a affirmé ensuite le patron du PS Olivier Faure, même si un vote de censure du PS est "possible à tout moment". Les députés socialistes ne voteront pas jeudi la censure du gouvernement de François Bayrou, a décidé le bureau national du parti à l'issue de débats houleux, selon un des participants.