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Jacques Serais, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Les opposants au projet de "mégabassine" à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres continuent d'occuper le terrain près du chantier, au grand dam des forces de l'ordre qui ne peuvent pour l'instant pas les déloger. Un vrai dilemme politique pour l'exécutif qui veut éviter l'installation d'une nouvelle ZAD.

Intervenir ou non à Sainte-Soline, un dilemme politique pour l’exécutif qui craint que le site devienne la nouvelle Notre-Dame-des-Landes. C’est l’objectif premier de Gérald Darmanin : qu’aucune ZAD ne prenne place dans la commune des Deux-Sèvres. "Je laisserai un millier de gendarmes dans le département", a-t-il soutenu. "Il est hors de question de voir se constituer une nouvelle Notre-Dame-des-Landes."

Un "écoterrorisme" dénoncé par Darmanin

Un message de fermeté, où le ministre de l’Intérieur est allé jusqu’à dénoncer "l’écoterrorisme". Les affrontements de samedi ont fait 61 blessés chez les gendarmes dont 22 grièvement. Problème pour ces derniers : leurs moyens d’actions sont limités. Les manifestants sont actuellement sur un terrain privé, et donc il est impossible à ce stade de les déloger, explique le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau : "Évidemment, à un moment on se dit 'après tout, ils pourraient y aller plus fort', mais la vérité c'est que la grande force d'une démocratie c'est de respecter la loi et d'avoir un usage proportionné de la force."

Le ministre a insisté en déclarant qu'en France, "on n'est pas dans un État totalitaire. On n'est pas en Chine, on n'est pas en Russie. Chez nous il y a des règles de droit qui s'appliquent et c'est la force d'une démocratie." Au-delà de la crainte d’une nouvelle ZAD, c’est aussi le barrage de Sivens qui est dans tous les esprits. Rémi Fraisse, un militant écologiste, y avait perdu la vie. De la difficulté pour l’exécutif d’employer la manière forte, au risque une fois de plus de subir la situation.