Manque d'humilité ? Macron croit "dans l'écoute et le doute sain"

"Le ministre de l'Intérieur a raison. Il faut toujours écouter nos concitoyens", a répondu Macron depuis le Luxembourg
"Le ministre de l'Intérieur a raison. Il faut toujours écouter nos concitoyens", a répondu Macron depuis le Luxembourg © AFP
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avec AFP , modifié à
En réponse aux propos de Gérard Collomb, le chef de l'État a concédé que la baisse de popularité de l'exécutif dans les sondages demandait "interrogation" de la part du gouvernement. 

Emmanuel Macron a assuré jeudi au Luxembourg croire "dans l'écoute et le doute sain", en réponse aux propos du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb regrettant que le président et le gouvernement aient "peut-être manqué d'humilité". Mais ce "doute sain" ne doit "en rien entraver le cœur du mandat qui m'a été donné, qui est de transformer la France en profondeur", a ajouté Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse commune avec les Premiers ministres du Luxembourg, des Pays-Bas et de la Belgique.

Quelques heures plus tôt, Gérard Collomb avait déclaré que la forte baisse de popularité de l'exécutif dans les sondages demandait "interrogation de notre part", ajoutant que "peut-être, les uns ou les autres, nous avons manqué d'humilité". "Le ministre de l'Intérieur a raison. Il faut toujours écouter nos concitoyens", a répondu le chef de l'État depuis le Luxembourg. C'est parce qu'il a "écouté les craintes", a ajouté le président, qu'on a "pu corriger des dispositifs qui étaient mal faits" concernant le prélèvement à la source, finalement maintenu mardi après une valse-hésitation de plusieurs jours.

Macron se dit déterminé à poursuivre les réformes. "Si nous n'avions pas pris garde, nous aurions eu trois millions de Françaises et de Français qui allaient perdre de l'argent dans les premiers mois de l'année 2019. Là, il n'y en aura plus", a-t-il insisté. Pour autant, "écouter, ce n'est pas céder à l'esprit du temps", a averti Emmanuel Macron, déterminé à "mener des réformes importantes, difficiles, dont les pleins effets parfois -je pense à la réforme des retraites- se verront dans cinq ou dix ans, mais qu'on a toujours différées". "Entre la réforme qui ne s'arrête pas et l'inaction, il y a la place à l'action réfléchie, c'est celle pour laquelle j'ai opté", a-t-il souligné.