La mesure reste impopulaire chez de nombreux élus et "gilets jaunes". 2:11
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Antoine Terrel , modifié à
Invitée mardi de Matthieu Belliard, l'avocate Jehanne Collard a approuvé le président de la République, qui s'est dit ouvert à des aménagements pour que la mesure soit mieux acceptée par les Français. 

Le gouvernement est-il en train de reculer sur la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires ? Mardi, lors du lancement du "grand débat national", Emmanuel Macron s'est déclaré ouvert à des aménagements pour faire en sorte que la mesure controversée soit "mieux acceptée" par les Français. Pour l'avocate spécialisée en droit routier Jehanne Collard, invitée mardi soir d'Europe 1, la déclaration présidentielle ne constitue "pas un recul", et pourrait au contraire aider "à gagner le combat de la sécurité routière". 

Et si Emmanuel Macron revenait sur la limitation à 80 km/h ?

"Le problème de notre pays en matière de sécurité routière est que la France n'a toujours pas accepté les mesures prises pour sauver des vies, et il n'y a pas d'adhésion sociale aux mesures concernant la sécurité routière", a-t-elle estimé au micro de Matthieu Belliard. "Donc revoir sa copie pour faire en sorte, non pas qu'on annule des mesures qui sauvent des vies, mais qu'on fasse en sorte qu'elles soient acceptées, c'est peut-être gagner le combat de la sécurité routière". 

"Les Français n'adhèrent pas aux mesures". Pour Jehanne Collard, l'annonce d'Emmanuel Macron n'est "pas un recul". "C'est prendre en compte la bêtise des Français. Les Français n'adhèrent pas aux mesures qu'on prend pour sauver leurs vies. Donc il faut trouver des solutions pour que les Français comprennent que ces mesures ne sont pas faites pour les emmerder, mais pour les sauver", a-t-elle également expliqué.  

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

S'exprimant mardi devant 600 maires normands rassemblée à Grand Gourtheroulde pour le coup d'envoi du "grand débat national", Emmanuel Macron a appelé les élus à "faire des propositions" sur le dossier. "Il faut ensemble que l'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre. Il n'y a pas de dogme", a encore dit le chef de l'Etat.