Macron "n'a plus le choix", il faut "une inflexion sociale" selon Laurent Berger

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, demande une "inflexion sociale" au gouvernement d'Emmanuel Macron
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, demande une "inflexion sociale" au gouvernement d'Emmanuel Macron © Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé dans le Journal du Dimanche à une "inflexion sociale", assurant que le président Emmanuel Macron n'avait "plus le choix". 

Le président Emmanuel Macron "n'a plus le choix" et doit accepter "une inflexion avec des politiques sociales qui réduisent les inégalités" et "redonnent du pouvoir d'intervention aux citoyens", estime le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dans un entretien au Journal du dimanche. "Il faut partager le pouvoir et associer davantage les corps intermédiaires ainsi que les citoyens. Il y a donc une question de méthode et de priorités: justice fiscale, transition écologique, répartition des richesses, démocratie participative", souligne le dirigeant du premier syndicat français dans cette interview publiée au lendemain d'un 11ème samedi de mobilisation des "gilets jaunes".

"Éteindre collectivement l'incendie". Sans faire du retour de l'ISF un "totem", Laurent Berger estime que, "d'une manière ou d'une autre, il faut que les plus hauts revenus soient davantage mis à contribution". "Nous devons éteindre collectivement l'incendie. On ne peut pas vivre dans une société hystérisée, portons des discours responsables", demande le responsable syndical. "Si le gouvernement est capable d'entendre, tant mieux. Sinon la crise s'aggravera", prédit-il, voyant "un risque" que la France demain "ressemble à l'Italie ou la Hongrie".

Laurent Berger redit dans cet entretien au JDD n'avoir eu "aucun contact" avec le président de la République depuis un mois et demi. "Mais ça n'est pas le sujet. Le vrai sujet, c'est ce débat, cette ouverture des fenêtres pour changer les choses, avoir plus de justice sociale et fiscale. Et surtout, son issue", prévient-il.