«Macron assassin» : Zemmour reproche aux médias «d'enterrer la vérité»

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
Après la polémique des "Macron assassin" scandés lors de son grand meeting du Trocadéro, l'ex-journaliste Eric Zemmour a accusé les médias et ses adversaires d'enterrer la vérité" de "l'islamisation" et la "violence dans nos rues". D'après le candidat, c'est parce que ces derniers ne supportent pas la vérité qu'il dénonce qu'ils font semblant de ne retenir que cette polémique. 

Trois jours après les "Macron assassin" scandés par une partie de la foule à son meeting du Trocadéro, Eric Zemmour a accusé mercredi les "médias" et ses "adversaires" de "frénétiquement enterrer la vérité" de "l'islamisation" et la "violence dans nos rues".

"La vérité les dépasse, eux qui ont passé leur vie à mentir"

"Les médias et mes adversaires ont fait semblant de ne retenir qu'un mot, 'assassin', lancé sans réfléchir par les plus troublés, les plus blessés, les plus révoltés d'entre nous à l'évocation des victimes du terrorisme. Voilà qui en dit très long sur la censure dont est victime la France", écrit le candidat d'extrême droite dans un long texte transmis à la presse. "Si nos accusateurs n'ont conservé, de cette longue heure de discours, qu'une poignée de secondes, c'est parce qu'ils désirent frénétiquement enterrer la vérité. Elle a provoqué dans leurs minuscules esprits une peur panique. Elle est bien trop grande pour eux. La vérité les dépasse, eux qui ont passé leur vie à mentir", ajoute l'ancien polémiste de CNews.

Le candidat Reconquête! décrit comme une "vérité" la théorie complotiste du "grand remplacement" des populations européennes par des populations immigrées, liste "l'islamisation de notre pays, la violence dans nos rues, l'arrogance des élites, le mépris de nos traditions et de nos mœurs, et la ruine de nos compatriotes par l'écrasement des impôts". Eric Zemmour utilise vingt-trois fois le mot "vérité" dans ce communiqué, dans une rhétorique qui n'est pas sans rappeler celle de l'ancien président américain Donald Trump, dont il s'était ouvertement inspiré pour la couverture de son dernier livre.

"Je comprends pourquoi les gens détestent les journalistes"

Souvent associé à "l'ère de la post-vérité", Donald Trump a lancé il y a quelques semaines son réseau social "Truth (vérité) social". Eric Zemmour est accusé par une partie de la classe politique d'avoir laissé la foule scander "Macron assassin" pendant son meeting dimanche sur l'esplanade du Trocadéro, au moment où il énumérait des victimes d'une attaque djihadiste et d'affaires criminelles. Son entourage avait indiqué qu'il n'avait "pas entendu" le slogan, et qu'il "condamne ce qu'a dit la foule à ce moment-là", une expression qu'"il ne reprenait pas à son compte".

Mardi, il avait critiqué sur Europe 1 une "polémique complètement surdimensionnée" : "je comprends pourquoi les gens détestent les journalistes", avait-il ajouté.