Lubrizol : "Pas de défaillance des services de l'Etat", affirme Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat était en visite à Rouen, mercredi (photo d'archives).
Le chef de l'Etat était en visite à Rouen, mercredi (photo d'archives). © Ian LANGSDON / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
"De là où je suis, je n'ai pas vu de défaillance, au contraire", a estimé le chef de l'Etat en visite à Rouen mercredi, un mois après l'incendie. 

Emmanuel Macron a affirmé mercredi à Rouen qu'il n'y avait pas eu de "défaillance des services de l'État" dans la gestion de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol le 26 septembre dernier.

"Les services de l'État ont agi avec compétence, avec beaucoup de sang froid, beaucoup de professionnalisme", a affirmé le président de la République lors d'un point presse à la mairie de Rouen. "De là où je suis, je n'ai pas vu de défaillance, au contraire", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron salue les pompiers "qui n'ont pas connu la peur"

Emmanuel Macron a salué le travail des pompiers "qui n'ont pas connu la peur, qui ont permis de contenir ce qui s'est passé à Lubrizol et d'éviter des conséquences qui auraient pu être bien plus dommageables".

Comme il s'y était engagé, le chef de l'État est venu mercredi soir à Rouen, pour apporter "un message de soutien et de considération" aux Rouennais après l'incendie du 26 septembre dans l'usine chimique Lubrizol et le site voisin de Normandie Logistique.

"Le rôle du président n'est pas de se précipiter dès qu'il y a quelque chose qui se passe"

À l'issue d'une rencontre avec le maire, Yvon Robert, Emmanuel Macron s'est défendu d'être venu trop tard à Rouen. "Le rôle du président de la République n'est pas de se précipiter dès qu'il y a quelque chose qui se passe (...) Je ne crois pas que mon rôle soit de me substituer à chaque ministre", a-t-il affirmé, saluant le courage du préfet de Normandie Pierre-André Durand.

Le président de la République a ensuite échangé avec quelques jeunes Rouennais attablés en terrasse dans le centre-ville, tandis que des sifflets et des "Macron, démission" fusaient un peu plus loin. Il a eu une discussion tendue avec une femme qui a évoqué "un pays en révolte". 

Ce déplacement, qui n'était pas à l'agenda présidentiel, intervient alors que l'inquiétude demeure sur l'impact sanitaire et environnemental de l'incendie. Le 26 septembre, vers 2h30, une partie de l'usine Lubrizol et trois bâtiments de l'entreprise Normandie Logistique ont été ravagés par un gigantesque incendie, qui n'a pas fait de victime. Au total, 9.505 tonnes de produits, en majorité chimiques, ont brûlé sur ce site classé Seveso seuil haut.