Macron à Rouen un mois après l'incendie de Lubrizol : "c'est un peu tardif", estime le fondateur d'un collectif de riverains

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Laetitia Drevet , modifié à
Grégory Simonklein, créateur du "collectif Lubrizol" et membre de l’association Respire, réagit au micro d'Europe 1 à la visite surprise d'Emmanuel Macron à Rouen. 
INTERVIEW

"Comme un cheveu sur la soupe." Emmanuel Macron s'est rendu mercredi après-midi en visite surprise à Rouen, un mois après l'incendie qui a ravagé le site de l'usine Lubrizol. "On est ravis qu'il vienne aujourd'hui, mais pourquoi il a attendu plus d'un mois ?", interroge Grégory Simonklein, créateur du "collectif Lubrizol" et membre de l’association Respire, au micro d'Europe 1.

Il estime ce déplacement "un peu tardif" : "On a perdu beaucoup d'éléments, des éléments volatiles. Ça aurait été bien de dépêcher plus de forces dès début de la catastrophe."

Visite positive 

D'après lui, cette visite est toutefois positive. D'autant qu'elle a lieu au lendemain de l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Paris. "L’Etat a pris en compte la gravité de la chose et a envie de mettre les moyens. Macron est venu appuyer cette position", analyse-t-il. 

Lors de sa visite à Rouen, Emmanuel Macron n'a prévu de rencontrer que le maire et le préfet. À défaut donc de la réunion publique qu'il aurait aimé organiser avec le Président pour un "retour d'expérience", Grégory Simonklein espère que la visite présidentielle sera synonyme pour les Rouennais de "moyens supplémentaires" pour faire face aux conséquences de l'incendie.