Loi anticasseurs : "Pas de deuxième délibération" au Parlement, selon Fesneau

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué aux élus LREM qu'il n'y aurait pas de seconde délibération autour de ce projet de loi.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué aux élus LREM qu'il n'y aurait pas de seconde délibération autour de ce projet de loi. © THOMAS SAMSON / AFP
  • Copié
avec AFP
Le Conseil constitutionnel a notamment rebouté l'article phare de cette proposition de loi, qui donnait le pouvoir aux préfets d'interdire de manifestations une personne présentant une "menace particulière" pour l'ordre public.

Il n'y aura pas de deuxième délibération sur la loi anticasseurs au Parlement, a indiqué mardi Marc Fesneau, le ministre des Relations avec le Parlement. "Il n'y a pas de deuxième délibération aujourd'hui sur la table. Déjà on va promulguer la loi et on verra ses modalités d'application", a-t-il déclaré sur Public Sénat.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué qu'il n'y aurait pas de deuxième délibération, mardi matin devant des députés LREM, qui en ont aussi discuté entre eux l'après-midi, et après débat, tout le monde est sur la même ligne, a précisé une source parlementaire. 

Une inquiétude pour la liberté de circulation 

 

Le Conseil constitutionnel a censuré l'article phare de la proposition de loi anticasseurs qui donnait notamment à l'autorité administrative le pouvoir d'interdire de manifestations toute personne présentant une "menace d'une particulière gravité pour l'ordre public". Inspirée de l'interdiction de stade, cette mesure préventive qui s'accompagnait d'une inscription au fichier des personnes recherchées (FPR) avait été vivement dénoncée comme percutant les libertés d'aller et venir, le droit d'expression collectif et de réunion, qui sont protégés par la Constitution.

Des arguments qui ont retenu l'attention du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par des parlementaires des oppositions mais également par le chef de l'Etat Emmanuel Macron. Les "sages" ont en revanche validé les autres articles soumis à son contrôle qui autorisent notamment les fouilles de sacs et de véhicules dans les manifestations et à ses abords (article 2), et créent un délit de dissimulation volontaire du visage puni d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende (article 6).