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Jacques Serais
A cinq mois de la présidentielle, le tandem Macron-Castex est confronté à une crise politico-sanitaire en Guadeloupe. L'exécutif a prévu de ne rien lâcher concernant l'obligation vaccinale des soignants et des pompiers sur l'île, au risque de devoir entamer un bras de fer coûteux à 7.000 kilomètres de la métropole.
ANALYSE

Cela fait une semaine que la Guadeloupe connaît une flambée de violences liée à l'opposition d'une partie de la population à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire. Ce week-end, le gouvernement a envoyé des renforts de police et de gendarmerie afin de pacifier la situation, qui reste tendue ce mardi. Une situation dont l'exécutif se serait bien passée. "On ne peut pas utiliser la santé des Français pour mener des combats politiques", a déclaré Emmanuel Macron lundi.

L'exécutif ne veut rien lâcher

Le même jour, le premier ministre Jean Castex a discuté en visioconférence avec les élus locaux et a lancé un appel au calme tout en condamnant fermement les violences qui ont agité l'île. "Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences", a-t-il répété à deux reprises, les mains posées sur son pupitre et le ton grave. C'est la ligne de l'exécutif : ne rien lâcher, ne rien céder face à "une petite minorité violente" pour que l'ordre républicain soit rétabli. 

Seul petit pas vers les réfractaires à la vaccination sur l'île : la création d'une instance de dialogue dont Jean Castex ne précise pas les contours. Et si dialogue il y a, la position du locataire de Matignon n'évoluera pas. Pas question de revenir sur l'obligation vaccinale pour les soignants et les sapeurs pompiers, jure Jean Castex.

A cinq mois de la présidentielle, alors que l'épidémie de Covid repart à la hausse et que dans le même temps, les questions de sécurité sont omniprésentes dans la campagne, le couple de l'exécutif veut jouer sur les deux tableaux : le sanitaire et l'ordre, au risque d'entamer un bras de fer à 7.000 kilomètres de Paris.