Les sénateurs ont, eux aussi, augmenté leurs frais de mandat de 700 euros par mois

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avec AFP // Crédit photo : Alain JOCARD / AFP
Après les députés, ce sont les sénateurs qui ont décidé d'augmenter de 700 euros mensuels l'avance de frais de mandat (AFM). Les membres du Sénat disposaient jusque-là de 5.900 euros mensuels d'avance générale de frais de mandat, le montant est passé à 6.600 euros, selon le site internet du Sénat.  

Les sénateurs ont décidé ces dernières semaines d'augmenter de 700 euros mensuels l'avance de frais de mandat (AFM), comme l'ont récemment fait dans une moindre mesure les députés, selon le compte rendu d'une réunion du Bureau du Sénat consulté lundi par l'AFP et révélé par Mediapart.

"Pour tenir compte des conséquences du contexte inflationniste"

Le Bureau de la chambre haute, plus haute instance de cette assemblée, a acté mi-novembre que cette augmentation serait proposée à compter du 1er janvier 2024, "pour tenir compte des conséquences du contexte inflationniste", selon le compte rendu de la réunion. Alors qu'ils disposaient jusque-là de 5.900 euros mensuels d'avance générale de frais de mandat, ce montant est passé à 6.600 euros, selon le site internet du Sénat consulté lundi par l'AFP. Soit une hausse de 700 euros.

 

Ces avances, dûment contrôlées, concernent les dépenses des parlementaires dans l'exercice de leur mandat (permanence locale, déplacements, documentation, représentation...). Elles sont complétées par des avances spécifiques, notamment pour l'hébergement parisien des sénateurs. Pour cette dernière, une augmentation de 300 euros a été décidée, la portant à 1.500 euros mensuels selon le site internet du Sénat. Passée inaperçue, cette décision ressurgit alors que l'Assemblée nationale a décidé, mercredi, d'augmenter l'AFM des députés d'un peu plus de 300 euros par mois, la portant à 5.950 euros.

Cette augmentation, votée par le Bureau de l'Assemblée avec le soutien de tous les groupes politiques présents au moment du vote, sauf de La France insoumise qui s'était abstenue, avait suscité plusieurs réactions politiques, notamment du Rassemblement national, ce dernier en demandant le report après l'avoir initialement approuvé. La socialiste Valérie Rabault, absente lors du vote, avait fait part de ses réserves. L'Union syndicale des collaborateurs parlementaires avait également dénoncé cette décision.