Les autorités juive, protestante et musulmane appellent ensemble à voter Emmanuel Macron

autorités religieuses 1280
Le grand rabbin de France Haïm Korsia (à gauche), le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech (deuxième à gauche) et le pasteur François Clarairoly (droite) appellent à voter Emmanuel Macron
  • Copié
avec AFP
Les trois principales autorités religieuses (juive, musulmane et protestante), exceptée celle du catholicisme, ont enjoint leurs fidèles à voter Emmanuel Macron. 

Les trois principales autorités religieuses - juive, musulmane et protestante - appellent jeudi "au vote républicain pour Emmanuel Macron", dans une déclaration d'une même voix de leurs représentants : le grand rabbin de France Haïm Korsia, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech et le pasteur François Clarairoly. 

Le barrage au FN "ne suffit plus". A trois jours du second tour de l'élection présidentielle, ils écrivent, ensemble, qu'ils sont "profondément attachés aux principes républicains de notre devise 'liberté, égalité, fraternité', comme aux valeurs universelles d'accueil, d'ouverture à l'autre et de solidarité", et invitent "les Français à se mobiliser (...) pour faire triompher, par la voie des urnes, la France généreuse, tolérante et ouverte sur le monde". Selon eux, il ne suffit plus aujourd'hui de faire barrage au Front national : "il est indispensable de rappeler, et d'une même voix, les fondements humanistes qui nous animent et pour lesquels nous œuvrons quotidiennement". 

"Le seul vote républicain", Emmanuel Macron. Pour ces dignitaires religieux, "rien n'est supérieur à la paix et seul le vote républicain pour Emmanuel Macron garantit une France forte de toute son histoire, confiante dans son avenir et dans sa capacité à rayonner dans le monde". "Bien conscients que nos fonctions nous obligent à la neutralité politique, mais avant tout citoyens responsables, nous appelons donc clairement à voter pour Emmanuel Macron dimanche", concluent-ils.

Neutralité chez les catholiques. Aucun responsable catholique ne s'est joint à cette initiative inter-religieuse. La veille, le président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Georges Pontier, a redit son refus que l'Eglise prenne parti. L'une des principales figures du catholicisme en France, le cardinal Philippe Barbarin, a toutefois signé une déclaration oecuménique dans son diocèse de Lyon contre "un parti qui, historiquement, a toujours été porteur d'un discours nationaliste dangereux dont la mise en oeuvre serait désastreuse".