Le Rassemblement national a finalisé son plan pour Matignon et pour l’Elysée

Les travaux parlementaires reprennent demain. Sébastien Lecornu avait d'ailleurs promis d'annoncer un gouvernement avant cette date, force est de constater qu'il se fait toujours attendre. Les oppositions s'impatientent, elles peaufinent d'ailleurs leur stratégie.

Au Rassemblement national, pas de coup d'éclat immédiat contre le gouvernement. Marine Le Pen préfère attendre les débats budgétaires pour frapper juste, pendant que son parti se prépare à une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale.

Le RN est prêt pour d'éventuelles élections législatives

Le Rassemblement national n'attend plus que le signal, la quasi-totalité des candidats est déjà choisie pour d'éventuelles législatives afin d'éviter les profils problématiques ayant plombé sa fin de campagne l'année dernière. Une plateforme numérique est prête à gérer affiches et tracts en quelques clics et un programme présidentiel doit aussi être finalisé d'ici décembre. Le parti veut montrer qu'il est prêt à affronter de nouvelles échéances électorales.

Mais pour l'instant, Marine Le Pen temporise. Elle a décidé de laisser venir les discussions budgétaires et de ne pas censurer le Premier ministre dès sa déclaration de politique générale. Pour l'instant, il n'est pas envisagé d'exercer la pression maximale que certains cadres souhaiteraient pour pousser Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée.

La ligne est claire, engrangée des victoires politiques crédibles, sans être associée à la stratégie d'obstruction des insoumis. Et si dissolution il y a, le RN promet une campagne plus réaliste, loin des promesses intenables du passé pour s'imposer comme une véritable force de gouvernement déjà tournée vers 2027.