"Le PS doit retrouver une identité politique", appelle Stéphane Le Foll
Le maire du Mans, présent à la Rochelle pour le séminaire de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, estime que le PS doit retrouver sa "capacité à envoyer des messages" aux Français.
Le PS attire-t-il encore ? Alors que les socialistes clôturent samedi le séminaire de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains à La Rochelle, loin des anciennes universités d'été où se pressaient élus, militants et journalistes, le maire du Mans et ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a appelé samedi sur Europe 1 son parti à "retrouver une identité politique".
"Le vrai problème n'est pas de savoir si l'appareil du PS va rester", explique celui qui a échoué à prendre la tête du parti face à Olivier Faure, "mais la capacité que nous avons à envoyer des messages que les Français reçoivent et perçoivent".
"Il faut qu'on retrouve des valeurs". "On est dans une phase difficile", reconnaît Stéphane Le Foll, "on a connu une défaite extrêmement lourde en 2017". Mais, ajoute-t-il, "il faut que cette étape se fasse, et que l'on cherche une cohérence, qu'on cherche à retrouver des valeurs".
Il ne vise pas la tête de liste aux Européennes. Cette rentrée politique est l'occasion "d'envoyer des messages clairs et forts", estime-t-il cependant, notant chez les Français des "doutes clairement exprimés sur la politique conduite" par Emmanuel Macron . "Le Parti socialiste doit retrouver une identité politique (...) une fois qu'on s'est bien redéfini, on peut s'opposer et surtout proposer". Un rôle d'opposition crucial pour le parti à la rose, notamment en vue des élections européennes de 2019 , pour lequel le PS n'a toujours pas désigné de tête de liste.
Un scrutin pour lequel Stéphane Le Foll dément toute ambition personnelle. "Je suis maire du Mans", rappelle-t-il, tout en affirmant vouloir "essayer d'aider". C'est dans ce but que l'ancien député a profité de sa présence à la Rochelle pour présenter un "manifeste des socialistes française(e) et europée(e)s" , dans lequel il présente douze propositions, s'attaque à la "centralité" du pouvoir macronien et alerte sur une logique du "plébiscite permanent".