Le Parlement adopte définitivement la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille
La réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille a été définitivement adoptée par le Parlement ce jeudi. Le gouvernement fait fi de l'hostilité affichée du Sénat, selon qui cette réforme intervient trop tardivement. Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2026.
A moins de neuf mois des élections municipales, le Parlement a adopté définitivement la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille. Le gouvernement a choisi de passer outre l'hostilité du Sénat et a pu compter sur une alliance baroque composée de députés Renaissance, MoDem et Républicains, mais également d'élus du Rassemblement national et de la France insoumise.
Portée par les députés macroniste Sylvain Maillard et David Amiel, cette réforme est synonyme de changement majeur à quelques mois du prochain scrutin. Jusqu'à présent, les électeurs des trois premières villes de France ne choisissent pas directement leur maire, comme dans l'ensemble des autres commues, mais votent pour une liste de conseillers dans chaque arrondissement. Les élus siègent ensuite au conseil d'arrondissement ainsi qu'au conseil municipal et ont pour mission d'élire, ensuite, le maire de la ville.
Deux votes distincts
Désormais, les Parisiens, Lyonnais et Marseillais devront voter deux fois : d'abord pour élire les conseillers d'arrondissement et ensuite pour choisir, sur une cirsonscription unique, les conseillers qui siègeront à la mairie centrale.
Au Sénat, les deux principaux groupes que sont le PS et LR s'y étaient opposés arguant une trop grande proximité entre l'adoption de cette réforme et le scrutin municipal qui se tiendra dans moins d'un an. Plusieurs élus de la chambre haute craignent également que cette réforme n'affaiblisse les maires d'arrondissement ou de secteur. Les opposants au texte sont vent debout contre François Bayrou, lequel avait indiqué le 19 février dernier qu'il n'imaginait pas qu'un texte puisse être adopté "sans qu'il y ait l'accord de l'Assemblée nationale et du Sénat". Un vote qui pourrait mettre à mal les relations plutôt cordiales entre le gouvernement et le Sénat depuis l'arrivée de membres des Républicains au sein de l'équipe exécutive.