Le député LREM Mustapha Laabid condamné à six mois avec sursis et trois ans d'inéligibilité

Le député a reconnu une gestion "maladroite et approximative" de l'association qu'il présidait.
Le député a reconnu une gestion "maladroite et approximative" de l'association qu'il présidait. © Photo @Twitter/mustapha_laabid
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avec AFP
L'élu d'Ille-et-Vilaine était poursuivi pour abus de confiance au préjudice d'une association d'insertion professionnelle qu'il a présidé jusqu'en 2017. Il a annoncé, par la voix de son avocat, faire appel de sa condamnation. 

Le député LREM Mustapha Laabid, poursuivi pour abus de confiance, a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis, trois ans d'inéligibilité et 10.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Rennes.

Le député d'Ille-et-Vilaine était poursuivi pour abus de confiance au préjudice d'une association d'insertion professionnelle qu'il présidait jusqu'à son élection en 2017. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. Dans la foulée de cette décision, son avocat a annoncé qu'il allait faire appel de cette décision et resté député. "Cette décision par l'effet de l'appel va être mise en attente et ne sera  pas exécutoire. Tant que la cour d'appel n'aura pas statué le député Laabid reste le député Laabid naturellement", a-t-il ajouté.

"Ces détournements apparaissent comme conséquents"

Mustapha Laabid est soupçonné d'avoir utilisé à des fins personnelles des fonds du collectif Intermède, une association financée uniquement par des subventions publiques. Le montant du préjudice s'est élevé à 21.545 euros, selon le tribunal, qui a estimé que "ces détournements apparaissent comme conséquents". Mustapha Laabid ne peut invoquer de simples "erreurs de gestion", selon le tribunal qui a souligné "la régularité des détournements" avec une "intention frauduleuse".

Les détournements de fonds publics se sont poursuivis alors qu'il était élu de la République, soit après son élection en juin 2017, selon le tribunal. Mustapha Laabid n'était pas présent à l'énoncé du jugement. Lors de l'audience, en juin, il avait reconnu une gestion "maladroite et approximative" des fonds de l'association qu'il présidait, tout en récusant toute volonté d'enrichissement personnel.