Pour Richard Ferrand, il est encore trop tôt pour décider d'un report des travaux parlementaire. 3:10
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Romain David , modifié à
Alors que les cas de contamination au coronavirus se sont multipliés ces derniers jours dans les couloirs du palais Bourbon, Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, assure au micro d'Europe 1 qu'il n’est pas question, pour l'heure, de reporter la reprise des travaux parlementaires, prévue le 23 mars, après la fin de la trêve mise en place pour les municipales.
INTERVIEW

Sept personnes ont été contaminées par le coronavirus au sein de l'Assemblée nationale : cinq députés et deux agents travaillant au palais Bourbon. Depuis, "neuf personnes qui avaient les symptômes ont été testées négativement. […] Nous sommes dans l’attente de trois résultats actuellement en cours", a indiqué mardi au micro de Sonia Mabrouk, dans la matinale d'Europe 1, Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale. "Le pire n’est jamais sûr, la situation évolue heure par heure. Je suis en contact permanent avec l’ARS d’Île-de-France qui suit ces questions et différents responsables sanitaires", veut rassurer le député du Finistère. "Le hasard du calendrier nous a servi, avec la trêve de 15 jours, relative aux élections municipales", explique-t-il.

Une pause parlementaire jusqu'au 23 mars

Pour l'heure, la chambre basse du Parlement tourne donc au ralenti, certes pour des raisons strictement liées à son organisation et au contexte électoral, mais également à cause des mesures prises à l'échelle nationale pour éviter la transmission de la maladie dans les lieux publics. "Au-delà des 3.000 personnes qui y travaillent, il y a 500 personnes qui viennent visiter chaque jour l’Assemblée et 500 autres qui sont auditionnées, accueillies pour des réunions de travail ou autre", énumère Richard Ferrand. "Tout cela a été reporté, n’a plus lieu, dans le but d’éviter la propagation du virus."

La reprise des travaux parlementaires est fixé au 23 mars, le lendemain du second tour des élections municipales. Aucun report n'a encore été acté, indique l'élu. "Nous verrons bien si l’ensemble des acteurs est remis, et s’il n’y a pas de problème particulier." "Il faut garder calme et sang-froid. Je ne fais pas de prédiction", ajoute-t-il.

"Une grippe plus ou moins sévère"

Jean-Luc Reitzer, élu LR du Haut-Rhin, a été le premier malade dépisté parmi les élus. Si son état de santé a pu être jugé préoccupant, Richard Ferrand se veut rassurant. "L’état de notre collègue, autant que je puisse le mesurer, est stationnaire. L’ensemble des personnes touchées vivent l’événement comme une grippe plus ou moins sévère", précise-t-il. "Le ministre [de la Culture] Franck Riester a eu les symptômes, s’est fait tester positif mais continue à travailler alors même qu’il a une petite fièvre et des maux de tête", conclut Richard Ferrand.