"L'agriculture sera un élément fondamental du plan de relance", affirme Julien Denormandie

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Julien Denormandie veut investir dans l'agriculture de demain.
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Ugo Pascolo
Julien Denormandie affirme que l'agriculture française ne sera pas lésée dans le plan de relance économique que le gouvernement doit présenter jeudi, après la crise du coronavirus. Invité d'Europe Soir - Wdeek-end ce samedi, il estime également que "l'approvisionnement des produits français dans les rayons" est au cœur de ses discussions dans les acteurs du secteur.  
INTERVIEW

Coronavirus, sécheresse estivale entraînant des vendanges extrêmement précoces... L'année 2020 n'est pas de tout repos pour la filière viticole française. Y voyant un "miroir des effets du changement climatique" sur nos vies, Julien Denormandie estime que la situation "nous impose d'agir très vite". Invité d'Europe Soir - Week-end ce samedi, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation veut donc que la filière viticole, et l'agriculture française dans son ensemble, soit "un élément fondamental" du plan de relance économique qui doit être présenté jeudi. 

Un "atout pour notre santé à tous"...

Pointant qu'à des épisodes de canicule succèdent des "orages très violents, notamment de grêle", le ministre affirme que le gouvernement portera dans le plan de relance "une attention toute particulière à la protection des cultures vis-à-vis des aléas climatiques" : "Très concrètement, nous pourrons financer des filets anti-grêle, mais aussi investir dans la résilience agricole, c'est-à-dire notamment mettre au point des plantes qui ont moins besoin d'eau." Le système agricole français est un "atout pour notre santé à tous, et des milliers de personnes y travaillent" ajoute-t-il.

...et pour "l'indépendance française"

Julien Denormandie voit aussi dans l'agriculture un atout pour "l'indépendance française". "Je ne peux imaginer la France sans une indépendance alimentaire et on sait aujourd'hui qu'on a certains enjeux sur ce point." De là à imposer les produits français dans les rayons ? Si le ministre élude la question, il précise qu'il souhaite voir perdurer la dynamique du confinement, où les produits issus des circuits-courts avaient gagné en popularité. 

Un enjeu capital pour le ministre, puisqu'il est "au centre des discussions [qu'il a] avec les acteurs de l'industrie agroalimentaire."