Sans l'apport des syndicats qui ont réussi à rassembler entre un et deux millions de personnes dans les rues jeudi dernier, il sera difficile de réunir plus de monde pour La France insoumise qui organise une marche contre la réforme des retraites ce samedi. Pour le parti politique, cette nouvelle mobilisation n'est en aucun cas une volonté de récupérer la tête de la contestation. "Tout cela converge", affirme Jean-Luc Mélenchon, pour qui la manifestation de ce samedi ne doit pas être comparée à celle de jeudi dernier.
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Un enjeu politique
La France insoumise espère malgré tout rassembler un maximum de manifestants pour composer un cortège conséquent. Pour cela, le parti compte sur les salariés n'ayant pas pu faire grève il y a deux jours pour venir gonfler les rangs des manifestants. L'autre enjeu pour Jean-Luc Mélenchon sera de s'afficher aux côtés de la jeunesse, un électorat qui lui est favorable puisque 34% des 25-34 ans et 31% des 18-24 ans ont voté pour lui à la dernière élection présidentielle d'avril dernier.
Cette nouvelle manifestation présente naturellement un enjeu politique : celui de s'imposer comme la première formation opposée à la réforme des retraites. De l'autre côté de l'échiquier politique, le Rassemblement national n'exclut pas un jour de venir manifester, mais Marine Le Pen privilégie à ce stade le combat parlementaire. Un atout pour La France insoumise en cas d'affluence dans la rue, mais qui pourrait aussi se retourner contre elle si des débordements venaient à avoir lieu dans le cortège.