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Jean-Baptiste Marty / Crédits : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La réforme de la garde à vue entrera en vigueur le premier juillet prochain en France. Selon les forces de l'ordre, cette mesure donnerait trop de pouvoir aux avocats et nuirait aux enquêtes. Parmi les changements les plus décriés : l'impossibilité de démarrer une audition sans la présence d'un avocat pour le suspect.

Pas d'audition sans un avocat. La réforme de la garde à vue entrera en vigueur le premier juillet prochain et elle va changer beaucoup d'éléments pour les forces de l'ordre. Jusqu'à présent, la loi accordait un délai de carence de deux heures pour permettre à l'avocat du mis en cause d'arriver au commissariat ou à la gendarmerie. Désormais, l'audition du gardé à vue ne pourra pas débuter sans la présence de son conseil.   

La réforme prévoit aussi de permettre à l'officier de police judiciaire de prévenir le procureur si l'avocat du gardé à vue perturbe gravement l'audition. Dans ce cas, un nouveau conseil pourra être désigné pour défendre la personne auditionnée. 

Possibilité de prévenir son employeur et sa famille

La réforme permet aussi au suspect de pouvoir mieux s'organiser en cas d'un placement en garde à vue immédiat. Il pourra désormais prévenir sa famille et son employeur de sa situation. Jusqu'à présent, il ne pouvait passer qu'un seul coup de téléphone. Ces nouvelles dispositions, ne sont pas bien accueillies du côté des forces de l'ordre qui dénoncent un trop fort pouvoir donné aux avocats et une perte de l'efficacité des auditions pour mener à bien les enquêtes.