Gérald Darmanin 1:24
  • Copié
Alexandre Chauveau / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
Le Parlement a définitivement adopté mardi le projet de loi sur l'immigration, 349 députés votant pour et 186 contre, après un vote favorable du Sénat plus tôt dans la soirée, un épilogue victorieux pour la majorité, mais porteur de lourdes conséquences politiques.

L'Assemblée nationale a adopté, ce mardi 19 décembre, le projet de loi immigration. Au sein des différents camps politiques, l’humeur n’était pas la même avec des applaudissements nourris à droite et au Rassemblement national. À gauche, l’heure est à la consternation, tandis que la majorité présidentielle est embarrassée.

Le soutien du Rassemblement national agit comme un poison pour une partie de la Macronie. Le parti de Marine Le Pen revendique une "victoire idéologique". De quoi provoquer le malaise d'une partie importante de la majorité. Finalement, 20 députés Renaissance ont voté contre, 17 se sont abstenus. Et cela suffit au bonheur de Gérald Darmanin, satisfait à la sortie de l'hémicycle.

"Une majorité solide"

"Aujourd'hui, la majorité a été solide, mais moi, je suis très fier d'être dans un gouvernement avec un président qui a tenu, qui a regardé l'intérêt général des Français avant tout malgré les pressions. Le gouvernement a su travailler avec le Sénat sans 49.3 avant la fin de l'année. Voilà, la mission est remplie. C'est avant la fin de l'année", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Malgré ce tableau optimiste, la crise au sein de la majorité restera l'événement majeur de la soirée. Pressé par son aile gauche, l'exécutif a d'abord envisagé le retrait du texte après l'accord en commission, avant d'évoquer la possibilité de refaire voter l'Assemblée si le projet de loi était adopté grâce aux voix du RN. La fracture atteint même le gouvernement puisque mardi soir, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a présenté sa démission à Élisabeth Borne.