Emmanuel Macron 1:47
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avec AFP / Crédit photo : Pascal Pochard-Casabianca / POOL / AFP , modifié à
En visite en Corse depuis mercredi, Emmanuel Macron s'est exprimé ce jeudi devant l'Assemblée de Corse à Ajaccio. Un discours très attendu, durant lequel le président de la République s'est dit prêt à "l'entrée de la Corse dans notre Constitution", pour reconnaître la "singularité" de l'île.

Un an et demi après la mort d'Yvan Colonna et alors que des discussions entre l'État et les élus corses ont lieu depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron est en visite en Corse depuis ce mercredi. Sa position sur l'autonomie de l'île était très attendue. Lors de son discours devant l'Assemblée de Corse à Ajaccio ce jeudi, le président de la République a évoqué un "moment historique" et s'est dit prêt à "l'entrée de la Corse dans notre Constitution", pour reconnaître la "singularité" de l'île.

"Une autonomie pour la Corse et dans la République"

Emmanuel Macron s'est dit "favorable à ce que les spécificités de la communauté insulaire corse soient reconnues dans la Constitution au sein d’un article propre, celle d’une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle", a-t-il précisé. Le président a également promis aux élus corses "un texte constitutionnel et organique soumis à votre accord d’ici six mois".

"Le statu quo serait notre échec à tous", a assuré le président de la République, en espérant que cette "nouvelle étape institutionnelle" permettra d'"ancrer pleinement la Corse dans la République et de reconnaître la singularité de son insularité méditerranéenne et son rapport au monde".

Sur la question de l'autonomie, Emmanuel Macron a appelé à avoir "l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République". "Cette autonomie doit être le moyen pour construire ensemble l’avenir. Sans désengagement de l’État. Ce ne sera pas une autonomie contre l’État, ni une autonomie sans l’État, mais une autonomie pour la Corse et dans la République."

En 2018, Emmanuel Macron avait déjà ouvert la voie à l'inscription de la Corse dans la Constitution lors d'un discours à Bastia.