Hauts-de-France/Grand Est : Bertrand et Rottner demandent le passage en zone verte "dans les meilleurs délais"

Xavier Bertrand coronavirus
Xavier Bertrand demande, avec Jean Rottner, le passage des régions Hauts-de-France et Grand Est en zone verte. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Il est peu compréhensible que nos régions figurent encore en rouge sur la carte de France tant la situation sanitaire ne le justifie plus", écrivent les deux présidents de région dans une lettre adressé à Édouard Philippe.

Xavier Bertrand (ex-Les Républicains) et Jean Rottner (LR) ont écrit mardi à Édouard Philippe pour lui demander "d'entériner dans les meilleurs délais le passage en 'zone verte'" des Hauts-de-France et du Grand Est, deux des quatre régions encore en rouge dans le cadre de l'épidémie de coronavirus.

"Au regard" de données de Santé Publique France "et à moins que des critères implicites ne figurant pas expressément dans la règlementation en vigueur soient appliqués, il est peu compréhensible que nos régions figurent encore en rouge sur la carte de France tant la situation sanitaire ne le justifie plus", écrivent les deux présidents de région dans une lettre au Premier ministre dont l'AFP a obtenu copie.

"Collectivités stigmatisées"

"Nos collectivités se trouvent stigmatisées par ce marquage particulièrement dégradant au plan symbolique", arguent-ils. "Inutile de préciser qu’une telle coloration n’est en rien favorable à l’attractivité de nos territoires qui ont déjà beaucoup souffert de la crise sanitaire elle-même (1.679 morts dans les Hauts-de-France et 5.127 morts dans le Grand Est) et qui se voient à présent infliger une double peine".

À l'heure du déconfinement le 11 mai, quatre régions (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté) et 32 départements au total, dont Mayotte, étaient classées "rouge" en raison de la circulation toujours rapide du virus et du risque de saturation des hôpitaux qu'elle entraînait.

14% du PIB dans ces deux régions

Trois critères ont été édictés dans l'article 2 du décret du 11 mai pour le passage en "zone verte" : capacité de réaliser des tests virologiques, taux d'occupation des lits de réanimation par des patients positifs au coronavirus ne dépassant pas 60% et nombre de passages aux urgences pour suspicion de coronavirus inférieur à 6%. 

Les deux présidents de région jugent par ailleurs que, face à "une récession de 8,2 points de PIB à prévoir" en 2020, "il est peu à propos de maintenir des mesures contribuant à ralentir la reprise économique dans des régions pesant à elles deux plus de 14% du PIB français".