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Libération de Boualem Sansal : pourquoi Berlin a réussi là où Paris a échoué

Arthur de Laborde (du service politique) - Mis à jour le
Boualem Sansal pourrait être libéré dans les prochains jours.
Boualem Sansal. Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP / © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Boualem Sansal est libre depuis ce mercredi. Et ce n’est pas Paris qui a fait plier Alger, mais bien Berlin, où l’homme fort du régime algérien devrait se rendre début janvier. Il y avait notamment été pris en charge pour soigner son Covid en 2020.

Près d’un an après son arrestation à Alger, Boualem Sansal a été gracié par le président Tebboune. Le "fruit d'une méthode faite de respect et de calme", détaille Sébastien Lecornu. Mais si Paris assure avoir joué un rôle, c’est bien Berlin qui a débloqué la situation.

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Un lien très fort entre Tebboune et l'Allemagne

Pendant des mois, la diplomatie française a multiplié les appels. Emmanuel Macron lui-même a demandé la libération de Boualem Sansal, en vain. C’est finalement une lettre du président allemand Frank-Walter Steinmeier qui a tout débloqué.

Un appel direct à Abdelmadjid Tebboune pour un geste humanitaire envers l’écrivain de 81 ans. Une démarche rendue publique par Alger, preuve qu’elle a pesé. Il faut dire que le président algérien garde un lien très fort avec l’Allemagne :  c’est à Berlin qu’il avait été soigné et sauvé du Covid en 2020. Une dette personnelle, qui a donc pesé lourd.

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Contrairement à ce que laissent entendre le gouvernement et la gauche, ce n’est pas le bras de fer prôné par Bruno Retailleau qui a retardé cette libération, puisqu’il n’a jamais eu lieu. Emmanuel Macron a refusé toute "riposte graduée" face à Alger. Résultat : Paris a parlé dans le vide, quand Berlin a agi.