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France-Algérie : retour sur six mois de tensions

Alexis Delafontaine - Mis à jour le . 1 min

La crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle, quinze jours seulement après une accalmie. Emmanuel Macron a décidé mardi d'expulser douze agents consulaires algériens en réponse à une mesure similaire de l'Algérie, accusée d'être responsable de cette nouvelle "dégradation brutale". Mais ces tensions ne datent pas d'hier.

Emmanuel Macron riposte. Après l’expulsion de 12 agents français en Algérie ce lundi, le chef de l’État rappelle son ambassadeur et expulse 12 agents algériens, une première sous la cinquième République. La crise entre Paris et Alger semble avoir atteint son paroxysme après six mois de montée en tension. Retour sur les étapes clés de cette période. 

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Le Sahara occidental

"Le présent et l'avenir de ce territoire s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine" : 30 octobre 2024, Emmanuel Macron reconnaît le Sahara occidental comme marocain. Une trahison pour l’Algérie qui rappelle immédiatement son ambassadeur. La riposte algérienne ne fait alors que commencer.

Boualem Sansal

Le 16 novembre, l’écrivain Boualem Sansal est arrêté puis emprisonné par Alger sur fond d’accusation de terrorisme. "Notre souhait, c'est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller". Emmanuel Macron reste sombre pour tenter d’obtenir sa libération, mais 150 jours plus tard, la situation de l'écrivain franco-algérien n'a pas évolué.

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Influenceurs et OQTF

En parallèle, depuis janvier, la France tente d’expulser une dizaine d’influenceurs et une soixantaine d’OQTF dangereux vers l’Algérie, qui refuse de récupérer ses ressortissants, dont le responsable de l’attentat de Mulhouse, fin février. François Bayrou menace alors de rompre les accords de 1968, mais Alger ne plie toujours pas.

Le gouvernement lance alors "une riposte graduée" contre l’Algérie, justifiée par Bruno Retailleau. "J'ai toujours pensé que, avec l'Algérie, nous devions poser un rapport de force", avait alors assuré la ministre de l'Intérieur. Vendredi dernier, 3 agents algériens ont été mis en examen à Paris pour "enlèvement et séquestration" contre un opposant politique.

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Et depuis mardi soir, une nouvelle étape a été franchie dans ce rapport de force. La crise diplomatique semble donc bien partie pour durer.