"Gilets jaunes" : Emmanuel Macron réfute le terme de "répression"

Macron débat Gréoux-les-Bains
Emmanuel Macron participait jeudi à un débat à Gréoux-les-Bains. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP
Lors d'un débat jeudi, Emmanuel Macron a jugé "inacceptable" de parler de "répression" du mouvement des "gilets jaunes", mettant davantage en cause ceux qui "menacent et frappent" les forces de l'ordre. 

Emmanuel Macron a vivement réfuté jeudi le terme de "répression", utilisé par une intervenante à un débat auquel il participait, pour qualifier l'attitude des autorités face aux "gilets jaunes". "Je n'aime pas le terme de répression car il ne représente pas la réalité", a déclaré le chef de l'Etat, en jugeant "inacceptable" le fait de l'utiliser. Il répondait à une jeune agricultrice bio du Var, Alexia Olagnon, qui a déclaré soutenir le mouvement des "gilets jaunes" en tant que militante de la Confédération paysanne, au cours de la rencontre entre le président et 400 personnes à Gréoux-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence, dans le cadre du "grand débat national".

"La répression, on ne peut pas l'ignorer". Des "gilets jaunes" "sont certainement en train de se faire réprimer à l'extérieur de cette salle (...) La répression, on ne peut pas l'ignorer", a-t-elle dit, provoquant des applaudissements dans la salle. Face au président, elle a notamment dénoncé le fait que "des militants écologiques se retrouvent en garde à vue pour avoir décroché votre portrait pour le symbole". Des portraits officiels du président ont en effet été décrochés ces derniers jours dans plusieurs mairies de l'Hexagone pour "dénoncer l'inaction" du gouvernement dans la lutte contre le réchauffement. "Je vous invite à me présenter des régimes autoritaires et répressifs où ce type de débat est organisé", lui a répondu Emmanuel Macron, en faisant allusion aux réunions du "grand débat national".

"J'assume que les forces de l'ordre soient en mesure de se protéger". Mais, "depuis plusieurs semaines des gens ont décidé de s'infiltrer et de dénaturer cela (...) Ils ont détruit, menacé, et frappé les forces de l'ordre qui sont chargées de vous protéger", ajoute-t-il. "Partout où il y a de la violence, j'assume que les forces de l'ordre soient en mesure de se protéger et de protéger l'ordre public", a-t-il ajouté. "Tant que je serai là, la liberté de manifester et l'état de droit seront respectés", a poursuivi le chef de l'Etat, applaudi à son tour par l'assistance. Les manifestations qui s'enchaînent depuis près de quatre mois pour exiger une meilleure justice fiscale et sociale ont été émaillées de violences qui ont fait plus de 3.000 blessés, dont 2.000 manifestants et plus de 1.300 membres des forces de l'ordre.